Quantcast
Channel: PEAUX-ROUGES Limoges
Viewing all 92 articles
Browse latest View live

"Trop jeunes pour mourir". Ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914)

$
0
0

Ils étaient trop jeunes pour mourir, ces militants de la Fédération communiste anarchiste (FCA) qui, à l’orée des années 1910, s’activaient sans répit pour empêcher la catastrophe. À 20 ans, la grande poussée ouvrière de 1906 les avait fait vibrer. La CGT était leur seconde famille, la grève générale leur horizon. Face à l’État, ils proclamaient leur volonté de « saboter la mobilisation » si la guerre éclatait. Et ils s’y préparaient, en effet, malgré une répression de plus en plus brutale.

En suivant le fil rouge de la brève histoire de la FCA, ce livre décrit la vivacité du mouvement ouvrier avant le cataclysme de 1914 : son mode d’organisation et ses fractions, ses controverses et ses passions, ses petites et ses grandes luttes.

On y revivra les grèves des PTT en 1909, celle du rail en 1910 ou du bâtiment en 1911, toutes émaillées d’actes de sabotage… On s’y plongera dans les affaires qui défrayaient la chronique et attisaient les polémiques : Ferrer, Aernoult-Rousset, Bonnot… On y découvrira aussi l’enthousiasme des libertaires pour la Révolution mexicaine, tandis que se multipliaient les bagarres au Quartier latin contre les antisémites et les Camelots du roi. On verra la CGT, dont la période héroïque était révolue, se déchirer quant à la stratégie à adopter, alors que les femmes et la « main-d’œuvre étrangère » s’invitaient dans le débat syndical.

On assistera enfin, dans un climat croissant de réaction belliciste, à la traque aux réfractaires et aux contempteurs du « joujou patriotisme », menacés du bagne militaire et du peloton d’exécution.

A paraître en novembre 2014, en coédition L’Insomniaque/Libertalia.

 

 

La souscription est ouverte

Trop jeunes pour mourir sortira le 21 novembre 2014.

Une souscription est lancée afin d’assurer au livre un prix modique (20 euros) malgré sa douillette épaisseur (544 pages).

L’objectif est de 2 000 euros, à réunir avant le 12 août.

Combien souscrire ? Au choix :

  • 10 euros : je ne le lirai sans doute pas, mais j’encourage
  • 24 euros : je reçois 1 exemplaire (port compris)
  • 30 euros : je reçois 1 exemplaire dédicacé (franco de port)
  • 40 euros : je reçois 2 exemplaires dédicacés (franco de port)
  • 120 euros: je reçois 10 exemplaires (avec 40% de remise).

Pour souscrire, rendez-vous sur le site web des éditions Libertalia.

 

http://tropjeunespourmourir.com/

"Trop jeunes pour mourir". Ouvriers et révolutionnaires face à la guerre (1909-1914)

Front Populaire de Libération de la Palestine - Abu Ali Mustafa Brigades

$
0
0

Parce qu'il n'ya pas que le Hamas et les mouvements religieux dans la Résistance palestinienne ! Un article de l'International Solidarity Movement:

 

Les Brigades Abu Ali Mustafa sont l'aile militaire du Front Populaire de Libération de la Palestine. Le FPLP est un des partis politique les plus importants historiquement en Palestine, fondé par Georges Habache en 1967. Le FPLP est un parti révolutionnaire, marxiste, nationaliste et anti-impérialiste. Les Brigades ont pris le nom du dirigeant du FPLP Abu Ali Mustafa assassiné par l'armée israélienne en 2001.

Contrairement aux milices du Hamas ou du Djihad, les brigades du FPLP médiatisent peu leurs actions. Il faudra plusieurs semaines pour parvenir à fixer un rendez-vous. Finalement, une rencontre d'une demi-heure m'est accordée. Dans un champ d'orangers, une petite unité me fait une démonstration de manœuvre avant de répondre à mes questions.

La rencontre est risquée. C'est l'après-midi, il fait jour et haut dans le ciel, on entend tourner un drone de surveillance. Le FPLP est réputé pour la radicalité de ses actions, et traqué sans merci par Israël, et même par le Fatah qui l'a interdit en Cisjordanie après leur refus de déposer les armes.

Quand nous arrivons sur place après plusieurs détours en voiture, les combattants attendent, camouflés sous le couvert des arbres, invisibles d'en haut. Après la rencontre, ils s'éclipseront sans bruit et disparaîtront dans la nature.

 

Retranscription de l'échange avec le commandant de l'unité :

Les membres des brigades Abu Ali Mustafa sont les combattants du FPLP. Ils appartiennent au FPLP car ils veulent la liberté, et le L de FPLP signifie Libération.
Pourquoi prendre les armes ? Pourquoi combattre les israéliens ? Parce qu'ils aiment la vie.

« Comment vivre sans liberté ? Nous combattons pour notre liberté, pour une vie meilleure. »

Il y a une longue histoire entre le FPLP et le peuple, et une longue histoire de résistance contre Israël. Le FPLP est toujours une des plus puissantes organisations d'extrême-gauche du monde. Dans les années 70, il y a eu des opérations de grande envergure de détournement d'avions dans le monde entier. Ce n'était pas du terrorisme, mais un message. Un message pour rappeler au monde que les Palestiniens souffrent de l'injustice de l'occupation. Les chefs militaires du FPLP de l'époque ont choisi de mener ces opérations contre les Israéliens pour le transmettre. Le FPLP a eu de nombreux alliés dans le monde entier : l'armée républicaine irlandaise, l'armée rouge japonaise, l'ex-union soviétique et de nombreuses organisations révolutionnaires dans le monde entier.

« Nous avons combattu dans le passé, nous combattons aujourd'hui et nous continuerons à combattre pour la Palestine, pour la liberté, le droit au retour, la libération des prisonniers. Nous avons un devoir : libérer les prisonniers, par tous les moyens possibles, la force ou la diplomatie. Les prisonniers sont la lumière sur le chemin de notre liberté. Che Guevara a dit : "la route est très sombre, si vous et moi ne brûlons, qui éclairera la route ?" Donc nous continuerons, pour libérer les prisonniers. »

 

Les membres des brigades sont des guerriers, mais à côté, ils mènent une vie tout à fait normale : ingénieurs, fermiers, étudiants, docteurs, pharmaciens. Ils ont une vie de famille. Ils sont de tous âges et de tous sexes.

« Nous vivons comme les circonstances nous le permettent. Nous nous entraînons tout le temps pour être prêts à tout moment. C'est dur car les drones israéliens sont constamment à notre recherche. Le meilleur moyen de se défendre est d'attaquer. C'est très simple. Nous combattons, souvent, nous allons au contact. Même avec matériel simple, nous maintenons la pression sur les israéliens. »

C'est la Révolution qui choisit les armes pour eux. Le FPLP équipe ses combattants avec le même matériel, avec quelques différences selon les spécialités. L'arme standard est le fusil d'assaut AK47.

Les Brigades sont une milice, pas une grosse armée. C'est une petite force, très organisée. Ils ont un chef qui les mène au combat. Il y a un comité qui choisit les cibles, les dates et les soldats qui participeront à l'opération. Même le commandant ne peut pas choisir les objectifs lui même. La plupart des entraînements ont lieu en Palestine, mais ils ont des liens avec d'autres pays. Il ne peut en dire plus.

La Paix ? Le sourire du combattant transparaît sous son masque.

« Quel genre de paix ? Nous parlons de droits volés. La seule paix que nous recherchons, c'est de chasser les Israéliens de notre pays. Ensuite, nous pourrons parler de paix. »

 

source: http://www.ism-france.org/temoignages/Les-Brigades-Abu-Ali-Mustafa-article-17374


 

 

Front Populaire de Libération de la Palestine - Abu Ali Mustafa Brigades
Front Populaire de Libération de la Palestine - Abu Ali Mustafa Brigades

Irak: Pour une force armée communiste !

$
0
0

Un article du camarade Adel Ahmed, du Parti communiste-ouvrier d’Irak, traduit de l’arabe.

Dans le bourbier de l’Irak du scénario noir, chaque jour, chaque heure un événement inattendu peut se produire. Au sein du peuple, l’espoir d’un avenir meilleur, plus prospère, d’une vie ordinaire et sans histoire, voir même d’une certaine stabilité, s’est éteint. La situation est noire, sombre comme l’esprit qui ne pense qu’à s’en sortir, à préserver sa vie à tout prix. Depuis dix ans que l’intervention américaine a fait chuter le régime baasiste, pas un jour sans une mise à mort sanglante, sans un déplacement de population, sans une violation des droits humains, sans la chute d’une ville entre les mains des terroristes. Cette situation est le cadeau des USA aux masses d’Irak.

Dès son arrivée, les USA ont imposés un gouvernement sectaire, chauvin et religieux. Ils ont offert des strapontins à ceux qui se sont alliés à sa politique agressive. Les forces du scénario noir actuellement à l’œuvre, peuvent remercier mille fois l’Amérique pour leur avoir livré les masses qui croyaient à ses promesses de bien-être, de démocratie et de pluralisme. La bourgeoisie kurde et arabe puis les partis islamistes chiites ont invité les USA à entrer, puis ont promis, joyeusement, de faire de l’Irak une nouvelle Amérique. Ce à quoi nous avons assisté, ce sont les luttes entre ces puissances, les cadavres qui s’amoncellent, faisant de l’Irak un terreau fertile pour l’émergence des courants violents et réactionnaires comme Al-Qaeda et Daesh (« l’État islamique »).

Ces courants ne sont pas contre l’occupation, mais ont participé de manière décisive à ce que l’équilibre des pouvoirs dans la région se fasse en faveur des USA. Ils font partie du plan commun de Barzani, de la Turquie et de l’Arabie saoudite. Cela montre clairement ce qu’a apporté la « démocratie américaine » aux masses d’Irak. Un scénario fait pour tromper tous ceux qui sont attachés à la vie humaine, qui se soucient de défendre leurs moyens de subsistance, alors qu’avec les des révolutions en Égypte et en Tunisie, les masses sont entrées dans l’arène contre les sacro-saintes lois de la bourgeoisie.

Dans cette situation, le peuple a cessé de croire que ces gens pouvaient apporter le salut face aux tragédies auxquelles il est confronté. Il a cherché le salut en lui-même. La lutte armée est ce salut. Les masses sont à la recherche d’un moyen de s’en sortir, et marchent avec toute la force dont elles sont capables pour arracher un havre de paix, pour sauver leur vie.

L’activité des communistes dans une telle situation n’est pas de construire un navire de sauvetage. Ce n’est pas un travail de routine insignifiante et inutile, qui ne prend pas en charge le besoin de sécurité des masses. Il ne fait aucun doute que le communisme doit être la force armée au cœur de l’équation pour le bénéfice des travailleuses et des travailleurs. Le communisme peut animer toute force armée des travailleurs-ses, s’appuyant sur cette force, et imposer contre les forces du scénario noir une atmosphère propice la prise du pouvoir et à la restauration de l’humanité. Les masses ne peuvent reprendre espoir seulement par des mots justes ou raisonnables, mais par le changement du status quo par une pratique réelle. Il faut façonner, dans le contexte du scénario noir, une force qui pourra changer la vie des gens, sur laquelle ils peuvent compter. Le communisme armé peut être une force pour retrouver l’espoir pour de la classe ouvrière et les masses laborieuses.

Le communisme doit défendre les ouvrier-e-s et les travailleurs-ses par la force. Ils-elles peuvent imposer leur politique. Nous devons être armés et défendre chaque pouce de l’esprit humain, mettre au centre la volonté des masses à s’autodéterminer. C’est l’heure ! Le peuple se rangera derrière la politique humaine, contre les forces obscures. Et l’une des bases les plus importantes de cette politique est la formation d’une force armée pour affronter à la fois l’État islamique, la politique des USA et celle des pays de la région. Le communisme signifie préserver les intérêts de la classe ouvrière et des masses laborieuses : aujourd’hui, il signifie préserver leurs vies, et l’espoir d’un changement pour eux-mêmes. C’est une affaire sérieuse. Réfléchissons un peu afin de sauver la société du marasme du scénario noir, pour le bien de l’humanité. Nous n’avons pas d’autre moyen que la fusion avec les masses et leur souffrances, dans une véritable communauté, à la recherche d’un horizon pour sortir de cette situation. Cet horizon ne peut être dessiné que par une force décidée à s’imposer dans la société.

 

http://solidariteirak.org/spip.php?article866

Irak: Pour une force armée communiste !

Les comités de défense de la CNT à Barcelone (1933/1938)

$
0
0

VIENT DE PARAÎTRE :
"LES COMITÉS DE DÉFENSE DE LA CNT À BARCELONE (1939/1939)
Des Cadres de Défense aux Comités révolutionnaires de Quartier, aux Patrouilles de Contrôle et aux Milices Populaires": 
Augustín Guillamón/ N°7 des cahiers du Coquelicot / 276 pages / 18 €

Présentation

La thèse fondamentale du livre Barricades à Barcelone (traduit en français à Spartacus, 2009) affirme que l’idéologie d’unité antifasciste a conduit la CNT à accepter le programme politique de la bourgeoisie républicaine et par conséquent à collaborer avec l’État capitaliste, en ayant pour seul objectif celui de gagner la guerre contre le fascisme, en renonçant au préalable à tout programme révolutionnaire.

La situation révolutionnaire en juillet 36 se caractérisait par un pouvoir atomisé en multiples comités révolutionnaires, qui fut asphyxié par le Comité Central des Milices (CCMA), qui ne fut qu’un organisme de collaboration de classes, et qui a vu le jour parce que la CNT a renoncé à prendre le pouvoir.

L’idéologie antifasciste et la participation de la CNT au pouvoir à divers niveaux, responsabilités municipales, ministères de la Généralitat (gouvernement autonome de Catalogne) et même ministères du gouvernement central, ont créé une bureaucratie de comités supérieurs, ayant des intérêts distincts et opposés à ceux des comités révolutionnaires qui s’étaient créés dans les quartiers de Barcelone. Alors que pour les comités supérieurs tout dépendait de la victoire militaire sur le fascisme, les comités de quartier continuaient à faire ondoyer le drapeau du programme de la révolution ouvrière.

Le processus d’institutionnalisation de ces comités supérieurs de la CNT-FAI en a fait des serviteurs de l’État qui considéraient les comités révolutionnaires de quartier comme leurs pires ennemis. La thèse naïve et simpliste qui divise les leaders anarcho-syndicalistes en traitres et en héros, comme si la masse militante était amorphe et sans volonté, n’explique rien. L’affrontement entre les comités supérieurs et les comités révolutionnaires a été un chapitre de plus de la lutte de classes, qui a été sur le point de se terminer par une scission, que la répression sélective stalinienne a finalement résolue par l’anéantissement des révolutionnaires et l’intégration des comités supérieurs dans l’appareil de l’État.

Dans le livre Les Comités de Défense de la CNT (en espagnol à Aldarull, 2011), j’essaie d’expliquer ce qu’étaient ces comités de défense, comment ils ont vaincu l’armée dans les rues de Barcelone les 19 et 20 juillet, comment ils se sont transformés en comités révolutionnaires, comment ils se sont affrontés aux comités supérieurs libertaires, comment ils se sont affrontés au stalinisme en mai 1937. J’essaie également d’expliquer leur évolution postérieure jusqu’à leur dissolution définitive.

Qu’était un Comité de défense (CD) ?

Les comités de défense étaient l’organisation militaire clandestine de la CNT, financés par les syndicats de la CNT et leur action était assujettie à ces derniers.

En octobre 1934, le Comité National des Comités de Défense a abandonné la vieille tactique des groupes d’actions pourune préparation révolutionnaire sérieuse et méthodique. Il a élaboré un rapport où il affirmait :

“Il n’y a pas de révolution sans préparation. Il faut en finir avec le préjugé des improvisations. Cette erreur, qui est de croire en l’instinct créateur des masses, nous a coûté très cher. On n’obtient pas, comme par génération spontanée, les moyens de guerre nécessaires pour combattre un État qui a de l’expérience, qui est fortement armé et qui a une plus grande capacité offensive et défensive”.

Le groupe de défense de base devait être constitué de peu de personnes, pour faciliter la clandestinité. Il devait être formé de six militants ayant des fonctions spécifiques :

. Un secrétaire, chargé du contact avec d’autres groupes de défense, de la création de nouveaux groupes et de l’élaboration des rapports.

. Un deuxième militant chargé d’enquêter sur les personnes, d’évaluer le danger des ennemis, tout particulièrement des curés, des militaires et des pistoleros du patronat.

. Un troisième militant se chargeait de repérer les bâtiments, de tracer des plans et d’élaborer des statistiques.

. Un quatrième militant étudiait les points stratégiques et tactiques de la lutte dans les rues.

. Un cinquième se consacrait à l’étude des services publics : électricité, eau, gaz, égouts.

. Et un sixième militant était chargé de trouver des armes, de l’argent et du ravitaillement.

Six était un nombre idéal, mais certains membres pouvaient s’y rajouter pour accomplir des tâches “relativement importantes”. La clandestinité devait être absolue. C’étaient les noyaux de base d’une armée révolutionnaire, capable de mobiliser des groupes secondaires plus nombreux, et ces derniers de mobiliser le peuple dans son ensemble.

Le cadre où chaque groupe de défense devait agir était bien délimitédans chaque quartier et signalée sur un plan de la ville. Le Comité de défense du quartier coordonnait tous ces cadres de défense et recevait un rapport mensuel de chaque secrétaire de groupe.

L’organisation des comités de défense à l’échelle régionale et nationale comprenait entre autres les secteurs de travailleurs des chemins de fer, les conducteurs d’autocar, les travailleurs de la compagnie téléphonique et du télégraphe, les facteurs et enfin, tous ceux qui, par les caractéristiques de leur profession ou organisation, sont présents au niveau national, en soulignant l’importance des communications dans une insurrection révolutionnaire. Une attention toute spéciale était donnée au travail d’infiltration et de propagande pour gagner des sympathisants dans les casernes.

 

Les comités de défense avaient deux fonctions essentielles : les armes et l’intendance, dans le sens le plus large.

Les Comités de Défense pouvaient être considérés comme la continuité, la réorganisation et l’extension des groupes d’action et d’auto-défense armée des années du pistolérisme (1917-1923).

 

3. Comment est-on passé des groupes d’action aux comités de défense ?

Les groupes anarchistes Indomables (indomptables), Nervio (Nerf), Nosotros (Nous), Tierra libre (Terre libre) et Germen (Germe), ont fondé à Barcelone le Comité Local de Préparation Révolutionnaire en janvier 1935 à la réunion plénière de la Fédération des Groupes Anarchistes de Barcelone.

Dans un contexte historique vraiment effrayant, la montée du fascisme en Italie, du nazisme en Allemagne, du stalinisme dans la soi-disant Union Soviétique, de la dépression économique avec un chômage massif et permanent aux États-Unis et en Europe, le rapport élaboré à cette réunion plénière présentait l’espoir du prolétariat révolutionnaire.

Ce rapport disait : « Face à la faillite universelle des idées, des partis, des systèmes, il ne reste que le prolétariat révolutionnaire avec son programme de réorganisation des bases du travail, de la réalité économique et sociale et de la solidarité ».

Ce rapport critiquait la vieille tactique de la gymnastique révolutionnaire (le fait de s’entraîner à la pratique insurrectionnelle) et les insurrections improvisées de janvier et de décembre 1933 de cette façon :

« La révolution sociale ne peut être interprétée comme un coup audacieux, dans le style des coups d’État du jacobinisme, elle sera la conséquence et le résultat du dénouement d’une guerre civile inévitable et dont on ne peut prévoir la durée ».

18 mois avant le 19 juillet, la préparation révolutionnaire en vue d’une longue guerre civile devait faire face à de nouveaux défis, impensables pour la vieille tactique des groupes de choc. Le rapport disait :

« Comme il est impossible de disposer à l’avance des stocks d’armes nécessaires à une lutte soutenue, il faut que le Comité de Préparation étudie la façon de transformer, dans certaines zones stratégiques, les industries […] en industries pouvant fournir du matériel de combat pour la révolution ».

Là est l’origine de la Commission des industries de guerre, constituée le 7 août 1936 et qui a constitué, du néant le plus absolu, une puissante industrie de guerre grâce aux efforts des travailleurs coordonnés par les militants de la CNT Eugenio Vallejo, travailleur de la métallurgie, Manuel Martí, du syndicat du secteur chimique et Mariano Martín, même si plus tard ce sont des politiciens bourgeois comme Josep Tarradellas qui s’en sont appropriés le succès.

Des groupes d’action et de choc d’avant 1934, pratiquant la gymnastique révolutionnaire, on était passé à la formation de comités d’information et de combat, considérés comme les cellules de base d’une armée révolutionnaire capable de vaincre l’armée et de mener une guerre civile.

 

4. Les anarchistes pouvaient-ils prendre le pouvoir ?

Au cours des six premiers mois de 1936, le groupe Nosotros s’est affronté aux autres groupes de la FAI en Catalogne dans des débats très durs sur deux conceptions fondamentales, à un moment où l’on savait pertinemment que les militaires se préparaient à un coup d’État sanglant. Ces deux concepts étaient « la prise du pouvoir » et « l’armée révolutionnaire ». Le pragmatisme du groupe Nosotros, plus préoccupé par les techniques insurrectionnelles que par les tabous, se heurtait de plein front aux préjugés idéologiques des autres groupes de la FAI, c’est-à-dire qu’il se heurtait au refus de ce que ces groupes qualifiaient de « dictature anarchiste » et il se heurtait à leur profond antimilitarisme, eux qui subordonnaient tout à la spontanéité créative des travailleurs.

 

Ce net rejet des « pratiques anarcho-bolcheviques » du groupe Nosotros s’est largement reflété dans la revue Más Lejos (Plus Loin) qui publia les réponses à une enquête qu’elle avait réalisée dans son premier numéro, en avril 1936, et où les lecteurs devaient répondre à deux questions sur l’acceptation ou le refus de l’abstentionnisme électoral et à une troisième question sur la prise du pouvoir ainsi formulée : « Les anarchistes peuvent-ils, suivant les circonstances, et en faisant fi du moindre scrupule, se disposer à la prise du pouvoir, de n’importe quelle façon, afin d’accélérer le rythme de sa marche vers la réalisation de l’Anarchie ? »

Pratiquement tout le monde a répondu négativement. Mais aucune réponse ne proposait d’alternative pratique à ce refus généralisé de la prise du pouvoir. Théorie et pratique anarchistes semblaient en plein divorce, à la veille du coup d’État militaire.

À la réunion plénière des Groupes Anarchistes de Barcelone de juin 1936, García Oliver défendit que l’organisation des groupes de défense, coordonnés en comités de défense de quartier, à Barcelone, était le modèle à suivre, en l’étendant à l’ensemble du territoire espagnol, et en coordonnant cette structure au niveau régional et national, pour constituer une armée révolutionnaire du prolétariat. Cette armée devait être complétée par la création d’unités de guérillas de cent hommes. De nombreux militants se sont opposés aux conceptions de García Oliver, bien plus enclins à la spontanéité des travailleurs qu’à l’organisation révolutionnaire disciplinée. Les convictions antimilitaristes de nombreux groupes d’affinité entraînèrent un refus quasi unanime des thèses du groupe Nosotros, et particulièrement de celles de García Oliver.

 

5. Comment ces Comités de Défense se sont-ils transformés en Milices Populaires et en Comités révolutionnaires de quartier ?

Le 19 juillet 1936, la garnison militaire de Barcelone comprenait environ six mille hommes, face aux presque deux mille de la Guardia de Asalto (Garde d’assaut) et aux deux cents « mossos d’escuadra » (police catalane).La Guardia Civil, dont personne ne savait avec certitude en faveur de qui elle se décanterait, comptait sur environ trois mille hommes. La CNT-FAI était formée d’environ vingt mille militants, organisés en comités de défense de quartier, prêts à prendre les armes. Elle s’engageait, devant la commission de liaison de la CNT avec la Generalitat et les militaires loyaux à la République, à arrêter les factieux avec seulement mille militants armés.

Ces groupes de défense subirent une double transformation en donnant d’une part les milices populaires qui ont constitué au cours des premières journées le front d’Aragon qui instaura la collectivisation des terres dans les villages d’Aragon libérés ; et, d’autre part, les comités révolutionnaires qui, dans chaque quartier de Barcelone, et dans chaque village de la Catalogne, ont imposé un « nouvel ordre révolutionnaire ». Comme les milices populaires et les comités révolutionnaires provenaient tous deux des groupes de défense, ils furent toujours très unis et en interaction. Ces comités locaux, dans certains villages, étaient le fruit du rapport de forces existant dans chaque localité, et parfois ils pouvaient être purement front populiste, sans aucune aspiration révolutionnaire.

Les comités révolutionnaires assumaient une importante tâche administrative, très variée, de l’émission de bons, de tickets pour la nourriture, de sauf-conduits, de laissez-passer, l’approvisionnement et l’entretien des hôpitaux à l’expropriation de la nourriture, des meubles et des bâtiments, le financement des écoles rationalistes et des ateneos (centres culturels) gérés par les Jeunesses Libertaires, la paie des miliciens ou de leur famille, etc.

 

6. Les Comités de Défense se sont transformés, à Barcelone, en comités révolutionnaires de quartier

Le vrai pouvoir exécutif était dans la rue, c’était le pouvoir du prolétariat en armes, exercé par les comités locaux, de défense et de contrôle ouvrier, qui expropriaient spontanément les usines, les ateliers, les immeubles et les propriétés ; qui organisaient, armaient et menaient au front les groupes de miliciens volontaires qu’ils venaient de recruter ; qui brûlaient les églises ou les transformaient en écoles ou en magasins ; qui formaient des patrouilles pour étendre la guerre sociale ; qui protégeaient les barricades, véritables frontières de classe contrôlant les allées et venues et représentant le pouvoir des comités ; qui faisaient fonctionner les usines, sans maîtres ni dirigeants, ou qui les transformaient en usines de guerre ; qui réquisitionnaient les voitures et les camions ou la nourriture pour les comités d’approvisionnement ; qui « promenaient » (liquidaient) les bourgeois, les fascistes et les curés ; qui percevaient les impôts révolutionnaires ou qui finançaient des travaux publics pour réduire le chômage ; qui substituaient les mairies républicaines totalement obsolètes en imposant partout leur autorité absolue dans tous les domaines, en ignorant les ordres de la Generalitat et du Comité Central des Milices Antifascistes (CCMA). La situation révolutionnaire se caractérisait par une atomisation du pouvoir.

À Barcelone, les comités de défense, transformés en comités révolutionnaires de quartier, n’ont suivi les consignes d’aucune organisation, quelle qu’elle soit et ont pris les initiatives que chaque situation exigeait. Ils ont organisé les hôpitaux, débordés par l’avalanche de blessés, ils ont créé des cantines populaires, ils ont réquisitionné des voitures, des camions, des armes, ils ont exproprié des usines, des immeubles, ils ont détenu des suspects et ont créé un réseau de Comités d’approvisionnement dans chaque quartier, qui se sont coordonnés en un Comité Central d’Approvisionnement de la ville, au sein duquel le Syndicat de l’Alimentation de la CNT a joué un grand rôle. La contagion révolutionnaire touchait tous les secteurs sociaux et toutes les organisations, qui se décantaient sincèrement en faveur de la nouvelle situation révolutionnaire. Cela a été la seule force réelle du Comité Central des Milices, qui apparaissait aux yeux du prolétariat armé comme l’organisme antifasciste qui devait diriger la guerre et imposer le nouvel ordre révolutionnaire.

Le 21 juillet, une séance plénière des syndicats locaux et régionaux avait renoncé à la prise du pouvoir, comprise comme une dictature des leaders anarchistes, et non point comme l’imposition, la coordination et l’extension du pouvoir que les comités révolutionnaires exerçaient déjà dans la rue. Fut décidée la création d’un Comité Central des Milices Antifascistes, ORGANISME DE COLLABORATION DE CLASSES, formé par l’ensemble des organisations antifascistes.

Le 24 juillet a lieu le départ des deux premières colonnes anarchistes dirigées l’une par Durruti et l’autre par Ortiz. Durruti prononça un discours à la radio où il prévenait qu’il fallait être vigilant face aux tentatives contre-révolutionnaires. Il fallait contrôler la situation révolutionnaire à Barcelone et aller « jusqu’au bout » après la prise de Saragosse.

À la Réunion plénière régionale du 26, il fut confirmé à l’unanimité que la CNT maintiendrait la même position que celle défendue le 21 juillet, celle de participer à l’organisme de collaboration de classes appelé CCMA. Lors de cette réunion du 26 fut créée une Commission d’Approvisionnement, dépendante du CCMA, à laquelle devaient se soumettre les différents comités d’approvisionnement qui avaient surgi un peu partout, et en même temps l’arrêt partiel de la grève générale fut aussi exigé. Le résumé des principaux accords qui se sont conclus à cette réunion plénière fut publié sous forme d’arrêté pour qu’il soit connu de tous et respecté.

Le Comité Central d’Approvisionnement était une institution fondamentale qui jouait un rôle indispensable par rapport aux ouvriers volontaires qui quittaient leur poste de travail pour aller combattre le fascisme en Aragon : assurer en leur absence la nourriture de leurs familles qui ne percevraient plus le salaire hebdomadaire avec lequel elles vivaient.

Ainsi, les comités révolutionnaires de quartier, à Barcelone, étaient formés de deux sections : la section de défense et la section d’approvisionnement, qui répondaient aux deux besoins essentiels du moment : les armes et la nourriture.

 

7. Qu’étaient les Patrouilles de Contrôle ?

Entre le 21 juillet et la mi-août 36, les patrouilles de contrôle se sont constituées comme police « révolutionnaire » qui dépendait du Comité Central des Milices Antifascistes (CCMA).

Seule la moitié environ de ceux qui faisaient partie des patrouilles de contrôle possédait la carte de la CNT ou faisait partie de la FAI ; l’autre moitié était affiliée aux autres organisations formant le CCMA : fondamentalement le POUM, Esquerra Republicana de Cataluña (ERC) et le PSUC. Sur les onze délégués de section, il n’y en avait que quatre de la CNT : ceux de Pueblo Nuevo, Sants, San Andrés (Armonía) et Clot : quatre étaient de ERC, trois du PSUC et aucun du POUM.

Les patrouilles de Contrôle dépendaient du Comité d’Enquête du CCMA, dirigé par Aurelio Fernández (FAI) et Salvador González (PSUC). Sa section centrale était dirigée par deux délégués de Patrouilles, José Asens (FAI) et Tomás Fábrega (Acció Catalana). Le salaire des membres des patrouilles, de dix pesetas par jour, était payé par la Generalitat. [...].

 

8. Quel a été le bilan du Comité Central des Milices Antifascistes?

Le 26 septembre fut formé un gouvernement de la Generalitat auquel participaient des « consellers » -des ministres- anarchistes. Le 1er octobre, le CCMA fut dissous.

Les décrets du 9 et 12 octobre déclarèrent que tous les comités locaux qui avaient surgi le 19 juillet étaient dissous et qu’ils devaient être remplacés par de nouvelles mairies. La résistance des militants de la CNT, qui ne faisaient aucun cas des consignes des comités supérieurs ou des ordres du gouvernement de la Generalitat, menaça le pacte antifasciste. Les dirigeants anarchosyndicalistes subissaient la pression de leurs militants qui n’avaient aucune envie de leur obéir et celle des forces antifascistes qui leur exigeaient de respecter et de faire respecter les décrets du gouvernement et de faire entendre raison aux « incontrôlés ».

Voilà quel était le véritable bilan du CCMA après neuf semaines d’existence : la dissolution des comités révolutionnaires locaux qui exerçaient tout le pouvoir dans la rue et les usines en faveur du rétablissement complet du pouvoir de la Generalitat. Il faut ajouter au bilan désastreux du CCMA les décrets signés le 24 octobre sur la militarisation des Milices et le décret sur les Collectivisations, c’est-à-dire la suppression des Milices ouvrières formées de volontaires révolutionnaires et leur transformation en armée bourgeoise classique. Et d’autre part, la transformation des expropriations et du contrôle des usines par le prolétariat en une économie tendant à être entièrement contrôlée et dirigée par la Generalitat.

 

9. L’hibernation des comités de défense en décembre 1936 et leur réorganisation en mars 1937

Début décembre 1936, la Fédération Locale des Syndicats Uniques de la CNT de Barcelone a débattu du rôle que devaient jouer les comités de défense à Barcelone.

La Fédération Locale imposa une vision strictement syndicale, qui ne voyait pas d’un bon œil l’importance qu’avaient acquise, dans les quartiers, les comités de défense et les comités d’approvisionnement. Elle considérait que leurs fonctions, un fois conclue et l’insurrection révolutionnaire et l’étape immédiatement postérieure, étaient provisoires et qu’elles devaient désormais être assumées par les syndicats.

En décembre 1936, les comités de défense étaient une entrave pour la politique gouvernementaliste des comités supérieurs de la CNT ; ils devaient donc hiberner et se soumettre aux syndicats, comme simples appendices, quelque peu gênants et inutiles.

Ce qui était en jeu, c’était le degré d’autonomie des comités de défense de quartiers par rapport aux syndicats. Il y avait ceux qui pensaient que les Comités Locaux de Défense devaient avoir leur propre personnalité et être totalement indépendants, en les considérant comme LA MILICE DE LA CNT, alors que d’autres pensaient qu’ils devaient entièrement se soumettre aux décisions de la Fédération Locale des Syndicats qui non seulement devait discuter de la situation et décider de comment agir, mais devait en plus garder les armes, contrôler les hommes et financer les Comités de Défense.

Le problème fondamental, d’après le Comité Régional de Catalogne, était le refus généralisé de la consigne de désarmement, de telle sorte qu’il en est arrivé, selon ses propres mots, à constater que « les quartiers sont nos pires ennemis ». Les comités de défense entrèrent alors dans une période d’hibernation.

L’entrée de la CNT dans le gouvernement de la Generalitat avait entraîné, début octobre, la création d’une Assemblée de Sécurité Intérieure, qui se caractérisait par une dualité conflictuelle de pouvoir sur les forces de l’ordre entre la CNT et le gouvernement de la Generatitat. Les Patrouilles de Contrôle perdirent leur autonomie et leur pouvoir de décision, alors que le Commissariat de l’Ordre Public, contrôlé par le PSUC et ERC, voyait son pouvoir de coercition augmenter, grâce au renforcement des corps des Gardes d’Assaut et de la Garde Nationale Républicaine (ancienne Garde Civile).

À la fin du mois de janvier 1937, les miliciens du PSUC-UGT abandonnèrent les Patrouilles de Contrôle et furent substitués par des membres de la CNT, d’ERC et du POUM. La perspective de la fin des Patrouilles de Contrôle, remplacées par un nouveau Corps Unique de Sécurité, ce qui fut décrété le 4 mars 1937, entraînait la fin de l’hégémonie de la CNT sur les tâches policières et répressives à l’arrière.

Les syndicats comprirent qu’il fallait absolument réorganiser les comités de défense, dans les quartiers, pour organiser l’affrontement qui semblait alors inévitable.

 

10. Pourquoi le contrôle de l’approvisionnement a-t-il été perdu ? Que fut la « guerre du pain » ?

Le 20 décembre 1936, le stalinien Comorera, Conseller (Ministre) de l’Approvisionnement, prononça un discours important, en catalan, à Barcelone.

Comorera défendit le besoin d’un gouvernement fort, ayant pleins pouvoirs, capable de faire appliquer les décrets pour qu’ils ne restent pas lettre morte, comme cela avait été le cas avec le premier gouvernement Tarradellas, auquel avait participé Nin comme représentant du POUM. Un gouvernement fort, capable de mener à bien une politique militaire efficace, regroupant toutes les forces existantes sur le front.

Comorera attribuait le manque de nourriture et l’augmentation de son prix aux Comités de défense, et non au fait que les grossistes et les commerçants s’en accaparaient et spéculaient. C’était le discours qui justifiait et expliquait le mot d’ordre sur les pancartes et les tracts des manifestations de femmes fin 36, début 37 : « plus de pain et moins de comités », manifestations organisées et manipulées par le PSUC. C’était l’affrontement entre deux politiques d’approvisionnement opposées, celle du PSUC et celle du Syndicat de l’Alimentation de la CNT. Ce dernier, par le bais des treize magasins d’approvisionnements des quartiers, gardés par les comités révolutionnaires de quartier (ou plus exactement par leur section de défense) fournissait gratuitement de la nourriture aux cantines populaires où pouvaient se rendre les chômeurs et les membres de leurs familles. Il s’occupait également de centres d’attention aux réfugiés dont le nombre tournait autour de 220 000 personnes en avril 1937 à Barcelone. C’était un réseau d’approvisionnement qui faisait concurrence aux détaillants qui n’obéissaient qu’à la loi de l’offre et de la demande afin d’éviter surtout l’augmentation du prix des produits qui auraient été alors inaccessibles pour les travailleurs et, cela va de soi, pour les chômeurs et les réfugiés. Le marché noir était la grande affaire des détaillants qui faisaient bombance grâce à la faim de la majorité de la population. La guerre du pain de Comorera contre les comités d’approvisionnement de quartiers ne visait qu’à enlever aux comités de défense toute parcelle de pouvoir, même si cette guerre impliquait le désapprovisionnement de Barcelone et la pénurie alimentaire.

Comorera conclut son discourt par un appel à la responsabilité de toutes les organisations afin d’obtenir une forte unité antifasciste. Pour bien comprendre le discours de Comorera, il faut tenir compte de la stratégie, défendue par Gerö (LE DÉLÉGUÉ DE MOSCOU DANS LE PSUC), de mener une politique SÉLECTIVE par rapport au mouvement anarchiste, qui consistait à intégrer les dirigeants anarchistes dans l’appareil d’État, tout en réprimant de façon terrible les secteurs révolutionnaires qualifiés de façon infamante d’incontrôlés, de gangsters, d’assassins, d’agents provocateurs et d’irresponsables ; secteurs que Comorera identifiait très clairement aux comités de défense.

Les magasins d’approvisionnement des comités de quartier contrôlaient ce que les détaillants allaient recevoir comme marchandises et leur prix de vente au public, après que les besoins « révolutionnaires » du quartier aient été satisfaits, celui, donc, des malades, des enfants, des chômeurs, des cantines populaires, etc.

Comorera défendait le marché libre et la disparition de ces comités révolutionnaires de quartier. Il savait de plus qu’une chose allait de pair avec l’autre et que sans supprimer les comités de défense, le marché libre n’était que chimère.

Un approvisionnement rationnel, prévoyant et suffisant de Barcelone et de la Catalogne aurait signifié l’acceptation des prétentions du Conseller –ministre- de l’économie de la CNT, Fábregas, qui, entre le mois d’octobre et de décembre a bataillé inutilement, dans les réunions ministérielles de la Generalitat, pour obtenir le monopole du commerce extérieur, face à l’opposition des autres forces politiques. Pendant ce temps-là, sur le marché des céréales de Paris, dix ou douze grossistes se faisaient concurrence et faisaient monter les prix. Mais ce monopole du commerce extérieur, qui n’était même pas une mesure de caractère révolutionnaire, mais seulement une mesure adaptée à une situation urgente due à la guerre, allait à l’encontre de la philosophie du marché libre, défendue par Comorera.

Il y avait un lien entre les queues pour acheter du pain à Barcelone et la concurrence irrationnelle des grossistes sur le marché des céréales à Paris. Lien qui aurait été brisé avec le monopole du commerce extérieur. Avec la politique du marché libre de Comorera, ce lien s’est renforcé. Mais qui plus est, le PSUC a encouragé la spéculation des commerçants, qui ont implanté une véritable dictature sur le prix de tous les aliments, en s’enrichissant sur le dos des travailleurs affamés.

 

11. Comment et pourquoi ces Comités de Défense se sont-ils radicalisés en avril 37 ?

Le dimanche 11 avril, au meeting de l’arène de La Monumental de Barcelone, il y avait des pancartes qui exigeaient la liberté des nombreux prisonniers antifascistes, la plupart de la CNT. Federica Montseny (dirigeante de la CNT) fut huée et sifflée. Les cris favorables à la liberté des prisonniers redoublèrent. Les comités supérieurs accusèrent de « sabotage » le Regroupement des Amis de Durruti. Federica, très offensée, menaça de ne plus faire de meeting à Barcelone.

Le lundi 12 avril 1937 eut lieu à la Casa CNT-FAI une réunion plénière locale des Groupes Anarchistes de Barcelone, à laquelle assistèrent les groupes de Défense de la confédération et des Jeunesses Libertaires.

Le groupe 12, du quartier de Gracia, présenta une proposition par écrit qui disait :

« La réunion, qui a pris en compte, après une large discussion, les résultats de neuf mois de politique ministérielle, qui a constaté l’impossibilité de gagner la lutte armée sur les fronts contre le fascisme sans faire dépendre tous les intérêts particuliers, économiques, politiques et sociaux, de l’objectif suprême de la guerre, qui considère que seule la socialisation totale de l’industrie, du commerce et de l’agriculture permet d’écraser le fascisme, qui considère que n’importe quelle forme de gouvernement est par essence réactionnaire, et donc opposée à la révolution sociale a décidé de :

  1. Retirer tous les hommes qui occupent actuellement une place dans les instances antifascistes gouvernementales.
  2. S’engager à constituer un comité révolutionnaire antifasciste pour coordonner la lutte armée contre le fascisme.
  3. Socialiser immédiatement l’industrie, le commerce et l’agriculture.
  4. Implanter une carte de producteur, (carte de rationnement prétendant favoriser les travailleurs au détriment des rentiers et des bourgeois). Mettre en route la mobilisation générale de tous les hommes capables de manier une arme et les instruments de travail sur le front et à l’arrière.
  5. Et enfin, faire sentir à tout le monde le poids inflexible de la discipline révolutionnaire pour bien montrer que l’on ne plaisante pas avec les intérêts de la révolution sociale ».

 

La bureaucratie s’était vue débordée par cette réunion. À cette réunion plénière étaient intervenus les Comités de Défense de Barcelone, ou ce qui revient au même, la délégation des comités révolutionnaires de quartier, ainsi que les Jeunesses Libertaires, qui radicalisèrent, sans aucun doute, les accords qui avaient été pris.

Et cette FAI de Barcelone, avec les sections de défense des comités révolutionnaires de quartier et les Jeunesses Libertaires, malgré la scandaleuse et hystérique opposition de certains bureaucrates, avait décidé d’en finir avec le collaborationnisme, de retirer les ministres anarchistes du gouvernement de la Generalitat et de constituer un Comité révolutionnaire qui dirigerait la guerre contre le fascisme. C’était un pas décisif vers l’insurrection révolutionnaire qui éclata le 3 mai 1937.

La réunion plénière constatait, d’autre part, qu’il y avait un fossé idéologique, pas tant entre la CNT et la FAI, mais entre révolutionnaires et collaborationnistes pouvant aboutir à une scission organisationnelle au sein du mouvement libertaire et qui se manifestait par l’opposition croissante entre les comités de quartier, certains groupes anarchistes et les Jeunesses Libertaires, d’une part, et les comités supérieurs, dont les objectifs étaient totalement différents, d’autre part.

Cette radicalisation était le fuit d’une situation de plus en plus insoutenable dans la rue. Le 14 avril, une manifestation de femmes, qui cette fois n’était pas manipulée par le PSUC, partit de La Torrassa (un quartier d’Hospitalet, banlieue de Barcelone de tradition anarchiste) pour parcourir les différents marchés des quartiers barcelonais de Collblanc, Sants et Hostafrancs, pour protester contre le prix du pain et de la nourriture en général. Cette manifestation s’adressa au Comité Révolutionnaire de la Place España pour qu’il intervienne dans l’affaire. Les manifestations et les protestations s’étendirent à presque tous les marchés de la ville. Plusieurs boutiques et plusieurs boulangeries furent pillées. Les quartiers ouvriers de Barcelone, affamés, étaient sortis dans la rue pour manifester leur indignation et pour exiger des solutions.

 

12. Quel rôle ont joué les Comités de Défense en mai 1937 ?

Le lundi 3 mai 1937, vers 14h45, trois camions de gardes d’assauts, armés jusqu’aux dents, s’arrêtèrent devant le siège de la centrale téléphonique, place Catalogne. Ils étaient dirigés par Eusebio Rodríguez Salas, militant du syndicat UGT, stalinien convaincu, responsable officiel du commissariat de l’ordre public. Le bâtiment de la centrale téléphonique avait été exproprié par la CNT le 19 juillet 1936.

Le contrôle des appels téléphoniques, la surveillance des frontières et les patrouilles de contrôle étaient le cheval de bataille qui, depuis janvier, avait provoqué divers incidents entre le gouvernement républicain de la Generalitat et la CNT.

Rodríguez Salas voulut prendre le bâtiment de la centrale téléphonique. Les militants de la CNT des premiers étages, pris par surprise, furent désarmés ; mais les militants de la CNT des étages supérieurs organisèrent leur résistance grâce à une mitraillette placée à un point stratégique. La nouvelle se répandit très rapidement. EN MOINS DE DEUX HEURES, des barricades furent dressées dans toute la ville.

On ne peut pas parler de réaction spontanée de la classe ouvrière de Barcelone, parce que la grève générale, les affrontements armés avec les forces de police et les barricades furent le fruit de l’initiative prise par les comités de défense, qui furent rapidement suivis vu le mécontentement généralisé, les problèmes financiers croissants de la population causés par la vie chère, les queues et le rationnement, et vu les tension chez les militants de base de la CNT entre les collaborationnistes et les révolutionnaires. La lutte dans les rues fut impulsée et menéepar les comités de défense des quartiers, sans aucune intervention desCOMITÉS SUPÉRIEURS.

Les comités de quartier déchaînèrent et dirigèrent l’insurrection du 3 au 7 mai 1937 à Barcelone. Et il ne faut pas confondre les comités de défense des quartiers avec une « spontanéité des masses » ambigüe et imprécise, dont parle l’historiographie officielle.

Andrés Nin, secrétaire politique du POUM, dans un article écrit le 19 mai 1937, en parle ainsi :

« Les journées de mai à Barcelone ont fait revivre certains organismes qui, au cours de ces derniers mois, avaient joué un certain rôle dans la capitale catalane et dans certaines villes importantes : les Comités de Défense. Il s’agit d’organismes de type technico-militaire, formés par les syndicats de la CNT. Ce sont eux, en réalité, qui ont dirigé la lutte, et qui étaient, dans chaque quartier, le centre d’attraction et d’organisation des ouvriers révolutionnaires ».

Les Amis de Durruti n’ont pas initié l’insurrection, mais ils furent les combattants les plus actifs sur les barricades, ils distribuèrent un tract qui exigeait la substitution du Gouvernement de la Generalitat par une Junte Révolutionnaire.

Les travailleurs de la CNT, désorientés par les ordres de « cessez-le-feu » de leurs dirigeants (les mêmes dirigeants que le 19 juillet ! ! !), abandonnèrent finalement la lutte bien qu’au début ils n’avaient fait aucun cas des appels à l’entente et à l’abandon de la lutte, sous prétexte d’unité antifasciste.

 

13. Comment furent dissous les Comités de Défense ?

Les comités révolutionnaires de quartier, à Barcelone, sont apparus le 19-20 juillet et ont perduré au moins jusqu’au 7 juin 1937, lorsque les forces de l’ordre restaurées de la Generalitat ont dissous et occupé les divers centres des Patrouilles de Contrôle, et en passant, plusieurs sièges des comités de défense, comme celui du quartier des Corts. Malgré le décret qui exigeait la disparition de tous les groupes armés, la plupart a résisté jusqu’en septembre 1937, lorsqu’ils furent systématiquement dissous et que les bâtiments qu’ils occupaient furent pris d’assaut, un par un. Le dernier siège, le plus important et le plus fort, fut le siège du comité de défense du Centre, aux Escolapios de San Antonio, qui fut pris d’assaut le 20 septembre 1937 par les forces de l’ordre public, avec tout un arsenal de mitrailleuses, de grenades, de tanks et de canons. Cependant, la résistance des Escolapios n’a pas pris fin à cause des coups de feu, mais parce que le Comité Régional leur donna l’ordre de déloger le bâtiment.

Dès lors, les Comités de Défense, camouflés sous le nom de Sections de coordination et d’information de la CNT, se consacrèrent exclusivement à des tâches clandestines d’enquêtes et d’information, comme avant le 19 juillet, mais à présent, en 1938, dans une situation nettement contre-révolutionnaire.

Ils eurent également une publication clandestine, Alerta... ! Entre octobre et décembre 1937, 7 numéros furent publiés. Ce qui revenait dans cette publication, c’était la solidarité avec les « prisonniers révolutionnaires » en exigeant leur libération ; l’information sur les abus staliniens à la Prison Modelo de Barcelone ; la critique du collaborationnisme et la politisation de la FAI ; la dénonciation de la désastreuse politique de guerre du gouvernement Negrin-Prieto et de la prédominance stalinienne au sein de l’armée et des appareils de l’État. Dans cette publication, il y a eu des saluts fraternels envers les Jeunesses Libertaires et le regroupement Les Amis de Durruti. L’une des caractéristiques indélébiles de cette publication était les appels constants à la Révolution et à ce que les comités supérieurs abandonnent tous leurs postes parce que, disait-elle, :

« La révolution ne peut se faire depuis l’État, mais contre l’État ». Le dernier numéro, datant du 4 décembre, dénonçait les Tchekas staliniennes et la persécution brutale des militants de la CNT en Cerdagne.

 

14. Conclusion

En 1938, les révolutionnaires étaient sous terre, en prison ou dans la clandestinité la plus absolue. Ce n’est pas la dictature de Franco qui a mis un terme à la révolution, mais la République de Negrin.

Les révolutions sociales, les tentatives de réorganisation de la production et de la société sur de nouvelles bases, sont extrêmement rares dans l’histoire. Au-delà des circonstances dans lesquelles elles ont surgi, elles nous apportent toujours une expérience irremplaçable, tant par leur succès que par leur échec. Le grand enseignement de la révolution de 1936 a été le besoin incontournable de détruire l’État et de réprimer la contre-révolution. En reprenant la terminologie des Amis de Durruti : « les révolutions sont totalitaires ou sont défaites ».

Agustín Guillamon

 

http://www.lecoquelicot.info/

Les comités de défense de la CNT à Barcelone (1933/1938)

La Gestapo Française: Voyous et flics ripoux, sans foi ni loi

$
0
0

Face à la Résistance, dont les activités et les effectifs explosent suite aux mesures du Service de Travail Obligatoire (STO) en 1943, les agents de la "Gestapo française", appâtés par le gain et le goût du sang, mènent un combat sans merci, écrivant l'une des pages les plus sombres de la collaboration.

Le recrutement d'auxiliaires français par les services secrets allemands a commencé aussitôt après l'entrée de la Wehrmacht dans Paris, en juin 1940: l'Abwehr, le contre-espionnage militaire allemand, a besoin d'agents locaux, mieux renseignés et plus discrets que les siens. Le recrutement est sauvage: établissant une grille de tarifs qui fixe à 1000 francs la récompense pour la dénonciation d'un juif, 3000 francs pour un gaulliste ou un communiste, 5000 à 30.000 francs pour un renseignement amenant à la découverte d'un dépôt d'armes clandestin, le contre-espionnage allemand attire une faune très hétéroclite.

A Paris et dans d'autres régions, plusieurs bandes disparates, souvent issues du "Milieu" (grand banditisme et crime organisé en France), se mettent ainsi à collaborer avec l'Abwehr. A partir du printemps 1941, elles passent au service de la Gestapo, la police politique dépendant de la SS, engagée depuis plusieurs années au sein du Reich dans une lutte d'influence avec les services de l'armée. En mai 1942, le général Carl Oberg devient "chef suprême de la SS et de la police" et s'installe boulevard Lannes à Paris. Cet esprit fanatique et méticuleux regroupe les agents français dans la section IV (Selbschutz, ou "Police de secours"), confiée au collaborateur d'origine lorraine Christian Bickler. C'est l'acte de naissance officiel des "gestapistes français".

Au sommet de la section IV, organisée de façon pyramidale, se trouvent les "missions spéciales", les agents les plus sûrs, qui se voient attribuer une carte de police allemande, un permis de port d'armes, et même, pour les plus méritants, un uniforme SS. Répartis après l'invasion de la zone Sud sur tout le territoire français en une vingtaine de "commandos", ces "missions spéciales" s'appuient à leur tour sur des "agents de pénétration", chargés d'infiltrer les réseaux et Mouvements de Résistance, mais aussi sur toute une nébuleuse d'indicateurs et de délateurs, rémunérés à la tâche: un ramassis d'hommes de main, de tueurs à gages, de prisonniers de droit commun libérés par les Allemands, dont le passé ne dérange guère les "missions spéciales", qui ont aussi, pour la plupart, un casier judiciaire chargé. Car ces gestapistes français, chargés du "sale boulot" de la SS (traquer les juifs, résistants et communistes, souvent les torturer) s'engagent moins par conviction politique que par opportunisme: c'est la perspective des salaires et des primes confortables accordés par les SS, mais surtout celle de saisies et de trafics en tout genre, qui attire ces collaborateurs à part, mus par un puissant désir de revanche sociale.

A Paris, à partir de la fin 1942, les différents services de la section IV sont ainsi constitués d'autant de bandes, souvent rivales, qui usent de méthodes mafieuses sous couvert de l'autorité allemande: "la bande des Corses", installée boulevard Flandrin, la bande de Masuy (de son vrai nom Georges Delfanne), avenue Henri-Martin, celle de Frédéric Martin, allias "Rudy von Mérode", à Neuilly...

 

Les sales affaires de la rue Lauriston

Mais la plus connue et la plus puissantes est la bande Bonny-Lafont, installée au 93, rue Lauriston. Son chef, Henri Chamberlain, di Lafont, a été l'une des premières recrues des Allemands, qui, à l'été 1940, ont sorti de prison cet escrot d'origine modeste. Employé dans un bureau d'achat de la Wehrmacht, il s'y montre si efficace qu'on l'installe bientôt à son compte, rue Lauriston. S'entourant d'une bande de malfrats encadrés par Pierre Bonny, ancien "premier policier de France" (inspecteur de police célébre pour son rôle décisif dans l'affaire Seznec en 1923, révoqué en 1935 pour falsifications de preuves dans l'affaire Stavisky), Lafont est alors chargé par les Allemands de contrôler à Paris le marché noir et le trafic d'or. Il va dès lors travailler autant pour lui que pour l'occupant: après avoir dépisté les trafiquants, ou les simples particuliers essayant d'écouler de l'or, les sbires d ela rue Lauriston se font passer pour des acheteurs ; puis, exhibant leur cartes de police allemande, ils empochent la marchandise dont ils conservent jusqu'à 20% en commission. Si le vendeur est juif, ils le livrent à la Gestapo.

Au début de l'année 1943, la bande Bonny-Lafont, qui compte alors plus d'une centaine de permanents, des centaines d'indicateurs, et à même installé plusieurs antennes en province, se met à trafiquer pour son propre compte, corrompant des officiers allemands pour se couvrir. Lafont croule sous l'argent, roulant en Bentley blanche, il dépense sans compter dans les boîtes de nuit parisiennes, où il parade uniforme de capitaine SS, au bras de l'une ou l'autre de ses maîtresses, les "comtesses de la Gestapo", des aventurières dépravées aux titres de noblesse plus ou moins authentiques.

Face aux autres bandes de gestapistes parisiens, qui trafiquent elles-mêmes de l'or ou de la nourriture, et menacent ses affaires, il se comporte en chef de clan mafieux : la bande des Corses du boulevard Flandrin est liquidée ; seul Rudy von Mérode, qui trafique de l'or à la tête d'un réseau réunissant plusieurs centaines de personnes, est assez puissant pour résister à cette "guerre des Gestapos". Les membres de la bande qui agissent pour leur propre compte sont aussi éliminés : ainsi Jean Leroy, chef de l'antenne de Limoges, ou Roger Tissier, tué par Lafont lui-même au cours d'une virée nocturne dans un bar rue Damrémont.

 

Agents doubles

Au cours de cette même année 1943, l'activité d'Henri Lafont et de ses fidèles prend toutefois un tour plus politique. A côté du département chargé du marché noir et des trafics divers, dirigé par Alexandre Villaplane, ancien international football converti au banditisme, et du département chargé des affaires juives, supervisé par André Lemoine, antisémite fanatique, un nouveau service voit le jour rue Lauriston : chargé de la lutte contre la Résistance, il est pris en mains par Lafont lui-même, qui étend son activité à l'ensemble du térritoire français. Son premier fait d'armes est en janvier 1943 la capture à Marseille de la radio d'un réseau clandestin de renseignement en laison avec Londres. La radio est retournée, et, bientôt, les gestapistes communiquent avec les services secrets britanniques en se faisant passer pour des résistants. Ils se font parachuter des armes et même des agents, qui sont aussitôt conduits dans les caves de la rue Lauriston...

En mai, à Paris, les hommes de Lafont arrêtent ensuite deux hommes récemment parachutés depuis l'Angleterre. Ils les torturent puis les livrent à la Gestapo, non sans avoir gardé pour eux les 4 millions de francs que ces agents transportaient à destination de la Résistance. Mais leur plus gros coup a lieu fin juillet. Depuis plusieurs mois, la rue Lauriston a inflitré le Mouvement de Résistance Défense de la France, l'un des plus importants de zone Nord, en retournant un de ses membres, le jeune étudiant en médecine Serge Marongin. Le coup de filet de juillet conduit à l'arrestation de près de 60 membres du réseau, dont Geneviève de Gaulle, la nièce du Général. Seuls quelques dirigeants, dont le chef de Défense de la France Phillipe Viannay, échappent aux hommes de Lafont.

Les truands de la rue Lauriston, sinistres figures de proue de la collaboration des gestapistes français, sont déjà engagés sur la voie qui les conduira au printemps 1944 à mener des expéditions contre des maquis du Limousin, du Périgord et de la Franche-Comté. Après la Libération, Henry Lafont et Pierre Bonny seront condamnés à mort et fusillés le 27 décembre 1944.

 

Texte de Charles Giol, parut dans le hors-série du Nouvel Observateur "Résistants et collabos, 1943 la France déchirée".

La Gestapo Française: Voyous et flics ripoux, sans foi ni loi

Limoges: Concerts à venir !

$
0
0

Le 26 septembre, 21h au Zic Zinc (place d'aine), prix libre, organisé par le LAF:

- Cadillac Rumble (red hot rock'n'roll)

- Ray and the dead drum (garage rock'n'blues)

suivi d'un Sound system avec Miss Mary

 

Le 28 septembre, 21h à La Fourmi (bord de vienne), 6-8 euros, organisé par l'Art...scène:

- Attentat Sonore (Old school punk / hardcore - Limoges)

- The Décline ! (celtic folk / punk - Rennes)

 

Le 16 octobre, 20h30 au CCM John Lennon, 15,80euros

- Don Juanito sound system

- The Aggrolites (reggae / rocksteady - Los Angeles)

- Guests

 

Limoges: Concerts à venir !

"Nous" avions raison, Soral roulait bien pour le FN

$
0
0

Article de Quartiers Libres: http://quartierslibres.wordpress.com/2014/09/22/soral-avait-tort-et-nous-avions-raison/

 

Quand on dit « nous », on parle de celles et ceux qui font partie des petites nuances ne s’intégrant pas à la France que Soral estime venir (tiens, comme Sarkozy !) d’un ailleurs non historique.
Ce « nous » est constitué d’une partie conséquente de Noirs-rigolos-comme-dans-Tintin-au-Congo, d’Antillais-un peu-cons, et autres Algériens-à-l’écart-dans-la solitude-la peur-l’Islam-et-la-Sonacotra-et-dont-les-jeunes-foutaient-déjà-la-merde… Ce « nous » est composé également d’un grand nombre de femmes, et de tous ceux qui se sont fait insulter au long des œuvres soraliennes.

La partie militante (politique, syndicale, associative) de ce « nous » n’a de cesse d’expliquer depuis 10 ans que Soral roule pour le FN. Pour reprendre le vocabulaire parano-soralien, Soral fait de l’entrisme dans les classes populaires comme un « vulgaire trotskiste » dans l’Éducation nationale et intrigue dans les réseaux des acteurs des quartiers populaires comme un « sataniste franc-maçon » dans les couloirs feutrés de la république.
Cela fait plus de 10 ans qu’on explique sa démarche, le fonctionnement de ses réseaux, sa parano, les bénéfices qu’il en tire pour sa PME et le FN. On a mis en évidence les faits. Sur le terrain, au boulot, au quartier, partout.
Pourtant, des gens, parfois de bonne foi, nous expliquaient que nous nous trompions, que nous exagérions, que Soral était un homme libre œuvrant à la réconciliation. Que, mon Dieu, non, il n’était pas un propagandiste du FN !
C’est cette complicité, naïve ou volontaire, qui a permis a Soral de vomir dans les oreilles des nôtres, via internet, sa propagande de haine et de division permettant à sa PME de ne pas connaitre la crise et au FN d’engranger des succès électoraux.
Durant ces dix dernières années, le flot d’insultes enrobées dans le verbiage pompeux du fils de notaire assis sur canapé rouge est venu perturber la capacité de réaction des quartiers populaires face a la montée du racisme et de la crise économique. Nombreux étaient ceux qui prenaient pour argent comptant (!) sa fable d’indépendance politique vis à vis du FN : plus c’est gros, plus ça passe.
Les faits étaient visibles, pourtant combien de fois avons-nous entendu qu’« E&R » et son leader n’avaient rien à voir avec le FN.

Mais voilà que les masques tombent.
Et la vérité sort de la bouche même d’Alain Soral : oui, il était bien en service commandé pour le FN ces 10 dernières années.
Ce n’est pas « Quartiers Libres » ou un un groupe militant qui le dit, c’est lui qui l’affirme dans sa « vidéo du mois », payante, les affaires sont les affaires, datée du 6 septembre 2014. Vindicatif, blême et revanchard, mauvais perdant, il explique avoir pris des risques pour aider le FN. Bref, l’indépendance revendiquée par Soral c’était du bidon, du bluff, de la poudre aux yeux…
Tous ceux qui ont prétendu le contraire de bonne foi ont été bernés par un menteur qui s’est foutu de leur gueule toutes ces années, les autres sont simplement les complices de ce mensonge et de cette escroquerie. Pour cela il faudra rendre des comptes.
Donc, Soral mentait : il roulait pour le FN et « nous » étions dans le vrai à expliquer sa démarche en montrant point par point comment il opérait.

 

S’il sort du bois aujourd’hui c’est qu’il y est contraint. Sa ligne de pensée, basée sur la domination du monde par les juifs et les francs-maçons, ne peut s’accorder plus longtemps avec celle de Marine Le Pen. Elle s’est alignée sur les positions de toutes les extrêmes droites européennes aujourd’hui aux portes du pouvoir.
Le grand penseur Alain Soral et ses adeptes découvrent que le fond de commerce de l’extrême droite a changé : la phobie du juif et du franc maçon, qui structuraient le discours raciste de l’extrême droite au XIXe et au début du XXe siècle a laissé place dès 1945 à une haine raciale envers les pays du tiers-monde et en particulier ceux colonisés par l’empire français. La guerre d’Algérie structurant ce racisme sur la figure de l’arabe, celui-ci sera complété au fil du temps et des évolutions économiques et sociales par celle du musulman. Le carburant de l’extrême droite ce n’est plus la figure du juif mais c’est l’antisémitisme qui a permis à Soral et à sa PME de vendre des livres et d’entrainer des hommes et des femmes vers des fausses révoltes et des combats inutiles et immoraux.
C’est la seule intelligence de Soral que d’avoir su exploiter le filon antisémite, pour dévoyer nos luttes et s’enrichir.
Car en effet, Soral qui prétend avoir « raison » nous explique dans sa dernière vidéo que sa clairvoyance est l’argument ultime qui prouve la qualité de sa réflexion : les faits lui donneraient raison. Prenons-le aux mots, analysons les faits :

Dans cette vidéo de coming-out de militant de l’ombre trahi par le FN, Soral tente de justifier sa prise de distance avec Marine Le Pen et joue la carte de l’homme de convictions trahi.
On n’est jamais trahi que par les siens : Soral était donc l’un des leurs et pas un simple citoyen berné par des promesses.
Il décrit les traitres comme des « médiocres » et des « imbéciles ». Chauprade et Marine Le Pen se font copieusement insulter par le national-révolutionnaire de canapé.
Ce qui appelle un constat : un génie clairvoyant qui prétend tout savoir de la politique et mieux la comprendre que les autres se fait rouler dans la farine par « un scribouillard ». Qu’en déduire sinon que Soral vaut moins qu’un « scribouillard » ou qu’une blonde qui « n’a pas le niveau »?

Constat à tirer de cette vidéo : la situation est conforme à ce que « nous » affirmons depuis 10 ans. Le FN s’est servi de Soral, c’est lui-même qui le dit.

Ces faits amènent nécessairement les conclusions suivantes :
Soral se décrit comme un leader omniscient, mais se fait berner par des nases en politique : cela pose d’entrée un léger problème de leadership, non ?
En ayant menti pendant 10 ans sur ses liens avec le FN, Soral se met au niveau de ceux qu’il dénonce. Dix ans de travail d’influence clandestine pour le FN, font d’E&R le SOS Racisme du FN.
Dix ans d’agitation pour aller dans le mur et découvrir que le carburant de l’extrême droite n’est plus la haine des juifs mais celle des musulmans, il n’y a pas de quoi se vanter.

Les faits sont têtus : Soral et sa galaxie sont les idiots utiles du FN.

"Nous" avions raison, Soral roulait bien pour le FN

Les combattantes kurdes et la révolution de Kobanê

$
0
0

Article de Houzan Mahmoud :

Le rôle des femmes dans les guerres, paix et révolutions a été dépeint de multiples façons, souvent contradictoires. Des images de femmes comme victimes, faiseuses de paix pacifistes, manifestantes et femmes au foyer ont dominés la littérature. A l’inverse de ces images, nous trouvons la figure du mâle représentée par un combattant, celui qui part à la guerre et défend la mère-patrie contre l’ennemi. La mère-patrie est ainsi un corps féminin passif et une géographie sans défense qui a besoin d’un homme courageux pour la défendre et la protéger. On peut ajouter que l’histoire est écrite par les hommes : c’est pour cela qu’elle est rédigée d’une manière qui convient aux stéréotypes de genre habituels.

Le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et leurs populations féminines en particulier ont été représentés et décrits de façon stéréotypée de différentes façons, à différentes époques et dans différents contextes. Regardez la couverture médiatique des récents soulèvements au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Nouvelles sur le harcèlement sexuel des femmes lors du « Printemps Arabe », agressions violentes, arrestations et tests de virginité de manifestantes ont dominé les écrans. Pourtant, les femmes ont joué un rôle significatif dans ces évènements. Pour elles, les soulèvements étaient partie intégrante d’une longue histoire de résistance à la répression et à l’absence de liberté dans leurs pays. Le fait est que les femmes ont lutté et prouvé leur existence malgré les violences contre-révolutionnaires et misogynes qu’elles ont subies.

Aujourd’hui, ce portrait est renversé. Maintenant, nous voyons des photos, des vidéos, des reportages, des documentaires et des articles sur les combattantes kurdes de la liberté au Kurdistan. Kobanê, une ville majoritairement kurde en Rojava (Kurdistan syrien) à la frontière syro-turque, est dominée par nos pensées, notre compréhension et notre perception du rôle des femmes dans la société et dans la révolution.

Si les femmes sont réprimées, pendues en public ou lapidées dans des pays comme l’Iran ou l’Arabie Saoudite, les combattantes kurdes se lèvent les armes à la main contre un tel sort si elles tombent sous Daesh. Elles ne participent pas seulement à une lutte acharnée contre Daesh, elles ont pris un rôle dirigeant comme chefs militaires d’hommes et de femmes dans cette lutte contre les islamistes.

Par le biais d’interviews, de déclarations et du rôle joué par ces femmes, elles montre un courage et une conscience extraordinaires et un rejet des rôles et des relations de genre traditionnels. Elles refusent d’être assignées avec un rôle de sexué particulier, comme par exemple soignantes ou prestataires de logistique pour les combattants masculins ou de ne participer qu’à des manifestations avant de rentrer à la maison s’occuper de leurs familles et de leurs enfants. En fait, en combattant Daesh, elles luttent pour l’égalité entre les sexes.

Pour ceux qui souhaitent voir les femmes retourner à leurs rôles stéréotypés d’artisanes de la paix, je voudrais demander avec qui elles sont supposées faire la paix ? Avec Daesh, qui est une des plus brutales organisations terroristes de la planète, qui a pour mission principale de ramener la société à l’époque obscurantiste, qui force les filles et les femmes au Djihad Alnikah, qui les viole et les vend sur des marchés aux esclaves sous son contrôle ?

Je pense que ce nouveau modèle de femmes qui occupent les plus hautes positions politiques et comme combattante en première ligne contre Daesh pose un défi important aux théories féministes de la paix. Nous devons examiner le contexte politique et le résultat des conflits sur les femmes et leur avenir. Dans le cas des femmes kurdes, prendre les armes et lutter sur la ligne de front est sûrement la meilleure option. Refuser d’être esclaves, d’être violées, tuées ou opprimées par la Charria sous Daesh ne peut passer que par la résistance armée. Nous ne savons toujours pas ce tout ce qu’ont subi les centaines de femmes yézidies qui ont été capturées par Daesh lorsqu’ils ont envahi Shengal au Kurdistan irakien.

Ce nouveau visage, la combattante de liberté au coeur de la culture révolutionnaire, apporte de l’espoir. La plupart du temps nous les entendons dire qu’elles ne veulent pas retourner dans les relations familiales traditionnelles ou juste élever les enfants ; elles veulent vivre libres et être indépendantes. Ces déclarations sont extrêmement importantes dans leur rejet du mariage comme forme de domestication des femmes et de relégation comme citoyennes de seconde zone dans les sociétés traditionnelles. Elles sont très conscientes que ces ambitions ne peuvent pas être atteintes si elles restent sous la menace de Daesh. C’est pourquoi elles ont pris les armes et occupent des positions importantes dans la vie politique et sociale. Elle ont gagné la confiance, l’admiration et le respect, non seulement au Kurdistan mais à l’échelle mondiale. Le fait est qu’elles se sont levées les armes à la main contre le plus réactionnaire, le plus misogyne et le plus aveuglément sexiste groupe terroriste islamiste, Daech.

La réalité est que leur lutte est universelle. Elles lutte contre Daech au nom de nous toutes.

Malgré les menaces de Daech, du régime d’Assad et de la Turquie, qui sont alliés à Daesh, la population de Kobanê est déterminée pour vaincre Daesh. Kobanê et le peuple de Rojava sont notre seul espoir pour vaincre une nouvelle forme de fascisme islamiste qui infecte notre région depuis longtemps. Depuis la naissance de l’Islam, le meurtre, le viol, l’esclavage sexuel, la vente et l’échange de femmes comme butin de guerre est une caractéristique de la région. Je considère qu’il n’y a pas d’Islam modéré. Il y a une forme d’Islam utilisant différents visages et utilisant des techniques anciennes et nouvelles pour rester au pouvoir. Il est temps pour les musulmans ordinaires d’interroger leur religion, et de commencer à penser combien de siècle encore ils vont supporter l’oppression religieuse. Cette même religion et sa Charria ont confiné les femmes et les ont relégué à une position subalterne dans la famille et dans la société.

Un côté important et glorieux de cette lutte contre l’islamisme politique est que ce sont les femmes qui ont pris les armes contre ses diktats. Les combattantes kurdes luttent au nom de toutes les femmes du Moyen-Orient qui ont souffert pendant des siècles et continuent de souffrir sous les régimes islamistes et leurs Charrias. Je voudrais dire qu’il est temps que les femmes du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et du monde entier montrent leur solidarité, leur soutien et partagent leur lutte. Les massacres de l’islamisme politique contre les femmes et les hommes doivent être combattus à la façon de Kobanê. Le rôle que ces courageuses femmes kurdes jouent en défendant leur dignité, leurs droits et leur liberté, en défendant leurs villes contre ces terroristes brutaux, n’est possible que parce qu’elles ont pris les armes. Personne ne veut la guerre, mais les femmes kurdes savent que si elles ne combattent pas, dès qu’elles seront capturées, elles seront violées, prises comme butin de guerre, vendues sur des marchés aux esclaves ou mariées à des terroristes dans le Nikah Djihad.

Mon seul espoir est que Kobanê, ses courageuses femmes et ses courageux hommes, puissent vaincre l’islamisme politique symbolisé par Daesh. Sa population lutte par la force de seule volonté et pour l’aspiration à la liberté de façon révolutionnaire. Kobanê restera pour toujours le symbole de la plus extraordinaire lutte révolutionnaire de notre temps.

Houzan Mahmoud

Houzan Mahmoud est poste-parole à l’étranger de l’Organisation pour la Liberté des Femmes en Irak

http://communismeouvrier.wordpress.com/2014/10/19/les-combattantes-kurdes-et-la-revolution-de-kobane/

Les combattantes kurdes et la révolution de Kobanê

"Urgence Kobanê": 1er novembre, journée mondiale de soutien

$
0
0

Appel du collectif toulousain Collectif Urgence Solidarité Kobanê - Soutien au Peuple Kurde:

 

Le 15 septembre dernier, l'organisation totalitaire et fasciste Daesh a entamé une vaste offensive sur plusieurs fronts contre la ville kurde de Kobanê, dans le nord de la Syrie (Ouest-Kurdistan, dit aussi Rojava). C’est la troisième fois que Kobanê est visée par cette organisation depuis le mois de mars 2014.

Les deux premières offensives ayant été repoussées, Daesh a rassemblé toutes ses forces pour attaquer encore plus fort et s’emparer de la ville.

En janvier dernier, les Kurdes du Rojava ont mis en place un système d'administration autonome organisé en trois cantons. Kobanê qui est l'un de ces cantons est longé au nord par la frontière turque, étant encerclé de tous les autres côtés par des zones sous contrôle de Daesh.

Daesh est entré dans la ville de Kobanê en utilisant des armes lourdes de fabrication américaine. Des centaines de milliers de civils sont confrontés à la menace d’un génocide. A Kobanê, la population tente de résister avec armes légères contre les attaques brutales de ces gangs surarmés. Pour les secourir, ils ne peuvent compter que sur le soutien des YPG (unités de défense du peuple) et des YPJ (unités de défense des femmes).

Voilà pourquoi il est important de se mobiliser au niveau mondial pour Kobanê et contre Daesh

La soi-disant coalition internationale contre Daesh n’a apporté qu’une aide minimale et tardive à la résistance des Kurdes, bien que ceux-ci soient les témoins du génocide en cours. La France de Hollande, en particulier, ne fait rien, ne fournit pas les armes modernes demandées par la résistance et s’aligne sur la Turquie d’Erdogan et son projet annexionniste d’une zone-tampon sous son contrôle.

La coalition n’a pas rempli les obligations auxquelles elle est tenue en vertu du droit international. Plusieurs des pays membres de cette alliance, en particulier la Turquie, font partie des soutiens militaires et financiers de Daesh, et non des moindres.

Voilà pourquoi il est important de se mobiliser au niveau mondial pour Kobanê et contre Daesh

Si la communauté internationale souhaite que la démocratie puisse prendre racine au Moyen-Orient, elle doit soutenir la résistance kurde à Kobanê. Le modèle démocratique de l’administration autonome du Rojava est un exemple pour toutes les populations de la Syrie.

Ce modèle démocratique, laïque et pluraliste permet de réaliser l'unité dans la diversité. Il construit, dès maintenant, l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Les femmes kurdes luttent pour l’autonomie et l’autodétermination de leur corps et de leur territoire.

Agissons maintenant !

Il est grand temps de donner ce message aux acteurs mondiaux : une autre politique est possible.

Nous encourageons donc tous les peuples de la terre à manifester leur solidarité avec Kobanê.

Nous vous invitons vivement à participer à la journée mondiale « Urgence Kobanê ».

Soutenez la résistance contre Daesh ! Soutenez Kobanê ! Soutenez l'humanité !

Agissons maintenant pour :

la fourniture des armes demandées par la Résistance de Kobanê

l’ouverture de la frontière turco-syrienne à toutes les forces kurdes

le retrait du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, de Turquie)
de la liste des organisations terroristes de l’Union européenne

la reconnaissance des droits du peuple kurde à son autodétermination

"Urgence Kobanê": 1er novembre, journée mondiale de soutien

Diffusion de tracts de la Jeune Garde

Soral le gros sale !

$
0
0

Soral à nu: gauche du tapin, droite des violeurs.

Article de Quartiers Libres.

 

Alain, comme on sait qu’il t’arrive de nous lire, on va te parler directement. Depuis des années tu en fais des caisses dans le registre de l’honorabilité et de la réconciliation sur « les valeurs ». En bon fils de pub, tu as travaillé ton image et ton discours pour te travestir en chevalier de l’ordre et de la morale combattant les dérives d’une société que tu présentes comme décadente parce que pourrie par les « juifs » corrupteurs et leur adoration du pognon.
Aujourd’hui, n’importe quelle personne un peu lucide peut s’apercevoir que derrière cette façade on trouve tout autre chose. Quand tu as envoyé tes textos racistes à une jeune femme noire qui a refusé tes avances, tu as montré qui tu étais vraiment. En exprimant ce que tu penses des femmes noires, tu montres que tu n’es qu’un riche blanc décadent. Un fils de notaire qui veut profiter de sa situation.

 

Pour toi les femmes sont des marchandises, et le simple fait de refuser d’être un trophée mérite les pires insultes.
Tu fais ce que tu veux dans ta salle de bain, mais quand tu te prends en photo nu et que tu l’envoies à une personne qui a refusé tes avances ce n’est plus de la vie privée. C’est du harcèlement. Tu t’es juste imaginé tout puissant devant une jeune femme noire : pas mieux qu’un DSK ou un Sarkozy. Tu es comme eux. Mêmes moyens de défense. Coups de pression par des sbires, négociation, puis tribunal. Et tu nous causes d’être antisystème. Tu ressembles à un télévangéliste qui se serait fait gauler dans une affaire de mœoeurs. C’est de la faute des autres : de la femme tentatrice, des juifs, des noirs, « on n’est pas en république islamique » : voilà ce que tu nous sors pour tenter de nous faire oublier qui tu es et ce que tu fais.

soral_république_islamique

Ta ligne de défense suinte le racisme. Quand tes fans viennent te questionner sur les « valeurs » que tu défends, tu réponds qu’on n’est pas « dans un état islamique ». Tu as vendu la réconciliation nationale en priorité aux musulmans, mais au moindre questionnement sur le fait que tu te photographies nu devant un miroir tu cognes sur l’Islam. Dis toi bien, Alain, que même le tak-tak le plus atteint ne peut pas défendre une telle ligne de conduite. Tu t’’es pris en photo à poil devant un miroir et tu as diffusé le cliché : tu es pathétique.

Tu expliques aussi que la France c’est le pays de l’amour. De quel amour tu causes ? Y en a pas plus dans tes textos que dans ton autoportrait. L’amour ce n’est pas d’imposer sa volonté aux gens, tu confonds avec le viol.
En un sens tu as raison, si c’est ça ta conception de l’amour, ta France (qui colonise, exploite et tue) elle nous viole depuis un paquet de temps. Pour le coup cette France des colonies, des violences policières, elle n’est pas juive elle est comme toi, bourgeoise et blanche. C’est pas les feujs qui t’ont pris en photo et t’ont incité à insulter les femmes, les noir.e.s et les musulman.e.s.

Ton insulte elle n’est pas simplement adressée à une personne, mais à l’’ensemble des classes populaires. Quand tu écris que les « les hommes blancs voient les femmes noires comme des putes (ce qu’elles sont souvent)», tu insultes les nôtres. C’est nos familles que tu méprises. La vulgarité de ta photo à poil et le sentiment d’impunité qui va avec, c’est à nous toutes et tous que tu l’’as envoyée. Pour toi, homme blanc de bonne famille, nous ne sommes que des corps, des marchandises, une force de travail soumise aux intérêts de la France blanche et chrétienne. Toi, tu es un prédateur mais qui n’assume pas et qui veut se donner le beau rôle. C’est toujours la faute des Américains et des sionistes.
Il faut que tu nous expliques : si on lit tes écrits, se prendre en photo à poil, c’est un truc de pervers ricain ou de juif détraqué. Puisque tu reconnais avoir pris le cliché toi-même, alors question : t’es américanisé, t’es sioniste ? C’’est quoi la théorie de ton prochain bouquin : « comprendre la photographie » ? Tu vas nous sortir que les juifs se sont emparés de ton cerveau via un programme secret ?

soral_salopes_goys

Ta seule ligne de défense c’est d’insister sur le cliché et de faire oublier les insultes et les menaces qui allaient avec. Parce que si la nudité peut mettre mal à l’aise un bon paquet d’entre nous (y a pas besoin d’être « du nord » pour être pudique), elle te sert à faire tourner les débats autour de ce que fait ta bite et à occulter ton action politique. C’’est pas assez gros comme procédé pour que ça passe (chez toi et Goebbels, la taille du mensonge compte), c’’est donc sur la politique que nous allons revenir car c’’est sur ce terrain que nous te combattons.

Tu as commencé à avoir du succès dans « C’est mon choix » et tu te défends aujourd’hui comme un « ange de la téléréalité ». Narcissique, pervers et pathétique. En fait d’établir une critique du système en place, tu en as reproduit et mis en scène les travers. La moisissure n’est pas une solution mais un symptôme. Finie la comédie du combat noble, il n’y a pas de courage chez toi mais que de la hagra envers tout ce que tu estimes inférieur à toi. Toi qui répétais à longueur de vidéo que si Jésus revenait sur terre il serait assis à ta droite, tu jettes aujourd’’hui la première pierre à une femme que tu présentes comme une Marie-Madeleine africaine. Pudeur du nord, culture hélleno-chrétienne, valeurs chrétiennes : de merveilleux slogans destinés à faire croire qu’on pourrait se blanchir de ses tares en adhérant à ton baratin.

Alain, elle est belle la chasse aux pédophiles et aux homosexuels décadents. Il est beau ton front de la foi face à Satan et la religion du fric. C’est qui l’adepte de Mammon ?
T’es nu comme un ver et tu attires l’attention sur ta petite carcasse pour qu’on oublie à quel point tu vends le contraire de ce que tu es et de ce que tu fais. Ton entreprise de divertissement prend l’eau depuis un moment, t’exposer sous la ligne de flottaison a donné le coup de grâce. Tes associés que tu 
malmènesdepuis le début de votre relation commerciale vont s’en donner à cœur joie.

Il y a eu un paquet de comédiens, de mythomanes, de charlatans et d’escrocs qui se sont agrégés autour de toi. Tu as été le roi de tous ces idiots aux bals des quenelles.

Pour te citer quand tu parles de Poutine face à Elkabach: « L’aryen servi par le sémite c’est dans l’ordre des choses ». Dans ta galaxie ça a donné ça : Cardet etSeba récitent tes âneries pour ton bon plaisir. Farida Belghoul et Abdelali Baghezza (Albert Ali) ont joué les musulmans patriotes défilant derrière la bannière de Jeanne d’Arc. Salim Laïbi a roulé pour toi en dénonçant l’immoralité du monde moderne tout en sachant qui tu étais. Une belle brochette d’hypocrites, Dieudonné en tête. Sans compter les mercenaires payés pour faire masse dans les apparitions publiques ou mettre la pression en coulisses. Dans les rapports de domination que tu n’as eu de cesse d’affirmer, tu t’es toujours placé de manière hautaine au dessus de tes partenaires. Parce que noirs, arabes et/ou femmes. Comme tu le disais « si Dieudonné a compris des choses c’est parce qu’il a un côté blanc ».

On a capté depuis un moment qu’’avec toi les noir.e.s et les arabes c’est en cuisine, pour le ménage ou pour les combats en première ligne.

Alain, on t’a annoncé la tempête, voici le naufrage.

Tant que l’oseille te parfumait, tes partenaires te prenaient dans leurs bras et vantaient ton hygiène de vie. Maintenant que l’’oseille se raréfie, on va voir s’ils te soutiennent et qui va balancer les dossiers sur qui. Vu comment tu te comportes, on imagine l’ambiance qui règne dans ta cour.

Tu as joué avec le feu de nos quartiers. Comme Dassault, un autre vieux blanc bourgeois. C’’est de l’’essence que tu as dans les mains. Comme Dassault, ton oseille distribuée à des mauvais garçons t’explose au nez.
Tu viens de t’en rendre compte avec 
Jo Dalton, c’’est rien comparé à ce qui va suivre. Les mauvais garçons qui sont venus bouffer à ton râtelier et qui étaient ta caution « quartiers populaires » vont te dévorer tout cru toi et ta bande de petits blancs.
Chez vous comme dans la classe dominante dont vous défendez les intérêts il n’y a pas de solidarité, il n’y a que des intérêts communs.Si l’’un de vous est en danger ou à terre : c’est la curée. Et comme tu n’as « pas d’amis mais que des associés », tes amis de façade et des coulisses vont se retourner contre toi.
Certains comme le Libre Penseur t’’attaquent déjà en public, feignant l’ignorance de comment tu fonctionnes afin d’arracher des parts de marché de ton règne finissant. Tout ton petit monde va se tirer dans les pattes et s’avilir en expliquant à quel point c’est de la faute des « sionistes ». On verra à la fin de ce numéro de claquettes combien il te reste de fidèles et qui ils sont vraiment.

Brochette

Alain, dans le monde de nos quartiers populaires, qui peut trouver excusable ou compréhensible ta vision des femmes noires et tes méthodes ? Même Kemi Seba te lâche après tout ce que tu as fait pour lui. Quel ingrat!!! Il ne te reste plus qu’a sortir les affaires de mœoeurs le concernant pour l’’entraîner dans ta chute ou le faire revenir à tes cotés. Quid de tes autres créatures ? Combien de tempsCardet, dont tu as fabriqué la street credibility pour quelques dizaines de milliers d’euros, va-t-il te seconder encore ? Quand on voit les ronds de jambe qu’’il fait à
ceux des nôtres qui sont restés fidèles à leur engagement de quartier pour se dissocier de toi… Nous doutons fort que Mathias veuille mourir pour toi, contrairement à ce qu’’il annonçait dans un 
intérieur lounge et cosy entre deux émissions de Gulli. Qu’’est ce que tu espères ? Que tes hommes de mains vont te rester fidèle ? La fidélité stipendiée à ses limites. En coulisses, ils sont nombreux à attendre le moment propice pour s’arracher avec la caisse. Nous, on va juste regarder le spectacle.

Le fric, c’est ce qui vous a fait tenir et c’’est ce qui va vous achever. Vous en avez gagné un paquet en racontant des balivernes, mais aussi parce que des gens ont misé sur vous. Ces gens-là, il n’est pas dit qu’ils veuillent sauver le soldat Soral. Tu as joué ton rôle durant dix ans, et il est aujourd’’hui indéfendable aux yeux du grand public. Défendre la famille et les valeurs de la France comme le fait le FN avec un vieux pervers de 55 piges comme allié c’est embarrassant. Nous ne sommes pas sûrs que Chatillon et Loustau viennent protéger tes arrières comme a Sciences-Po lors de tes premiers sketchs.

chatillon_soral

C’est marée basse. On va voir comment ton panier de crabes va te bouffer. C’’est la seule fois de ta vie ou tu nous auras fait plaisir. Sans argent tu n’es pas grand chose. Tu es un fils de notable qui a cherché à briller sur le devant de la scène. Autant on peut pardonner à celles et ceux d’entre nous qui tentent de se sortir de la précarité par des moyens alambiqués, autant on ne peut pas faire preuve de tolérance pour un gosse de riche comme toi qui clame avoir été élevé dans les valeurs chrétiennes (au lycée Stanislas).

« ôte l’or de Soral il reste le sale. Il parle trop, il parle mal »:

Pour celles et ceux qui nous trouvent sévères à ton égard, on tient à rappeler que la croisade moralisatrice contre les élites pédophiles et dégénérées c’est ton argument de vente n°1 à toi et collaborateurs. Et clairement, il n’’y a pas un échantillon de morale dans ton magasin ni  dans ceux de tes collègues.
Tu n’as orchestré qu’une opération de communication en libérant la parole raciste. Tu as feint d’être impliqué dans un combat total envers « les sionistes », dans ta bouche cela veut dire « les juifs » parce qu’ils seraient les responsables de tous les maux du monde. Dans les faits, ta clique et toi vous êtes les alliés objectifs des pires sionistes. Tu pourras toujours te barrer en Israël dans le pays rêvé de ton partenaire en affaires 
Piero San Giorgio dont tu comprends le nationalisme. Ton soutien au peuple palestinien c’est du vent et de la mise en scène.
Quand ça a cogné face aux représentants de la droite dure israélienne, tu n’as jamais été là. Contrairement à l’extrême gauche et aux antifas que tu assimiles au sionisme, qui ont toujours été au carton. Il existe des preuves des affrontements entre 
antifas et LDJ tout autant que celles des négociations entre nationalistes français et israéliens. Ton travail a aussi été celui de travestir cette réalité.

peninque_nataf

Pour conclure, Alain on te connaît, on n’est pas idiot.e.s, ce n’est pas un hasard si c’est Jean Claude Elfassi qui assure ton contre-feu médiatique. Ton meilleur ennemi publie le cliché compromettant et cela te permet de bêler au complot juif contre ta petite personne. Elfassi et JSS news ont régulièrement sorti des infos sur ta mouvance, et les fuites ne venaient toujours que de ton côté, notamment concernant tes histoires de fric avec Dieudonné. Tu te sers de ton prétendu ennemi pour régler tes comptes en interne. Parce que ton ennemi est utile à ta cause : gagner du fric. Tu lui es d’un grand secours parce que ton discours antisémite et nationaliste permet au CRIF de nous salir en bloc. Les uns comme les autres vous êtes des vendeurs de parapluies. Vous avez besoin de la pluie pour exister, quand y en n’a pas vous crachez sur les gens.

livres sur les juifs soral

Alain, tu n’as pas fait d’éducation populaire, tu as fait du fric en faisant croire à des gens qui souffrent que trois rabbins étaient responsables de toutes les horreurs commises en ce bas monde. Tu l’as fait de manière arrogante et spectaculaire. Tout n’était qu’apparence.
Il n’y aura pas de réconciliation avec un type comme toi. Tu as fait du mal. Tu as pourri des gens avec ta bouche et ton argent. Il te faudra assumer. On sait à quel point l’écart est grand entre ce que tu as raconté à ton auditoire et ce que tu es vraiment. Ton mépris, tes mensonges, ton racisme te reviennent en pleine figure : étouffe-toi avec. Si jamais tu t’en remets, nous serons là. À tous tes soldats et mercenaires, aux derniers défenseurs de ton bunker
convaincus – ou pas – que « les femmes noires sont le plus généralement des putes », il n’y a que les montagnes qui ne se croisent pas. Si vous ne voulez pas tomber pour un pervers, suivez le conseil d’’un des
fondateurs d’’ER : Fuyez !!!!

marcgeorge_degrelle

http://quartierslibres.wordpress.com/2014/11/20/soral-a-nu-gauche-du-tapin-droite-des-violeurs/

Soral le gros sale !

Planning Familial Limoges: Réunion publique "Violences faites aux femmes"

$
0
0

Le 25 novembre marque la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, le Planning Familial 87 souhaite s’inscrire dans cette journée de mobilisation pour dénoncer fermement toutes les formes de violences quelles soient domestiques, économiques, sociales, verbales, psychologiques, physiques… 

Pour que la peur change de camp, nous scandons « sortons de l’ombre et brisons le silence » dans la rue avec un rassemblement et un mur d'expression Place de la Motte à partir de 16h30. 

Nous vous proposons ensuite de nous retrouver à 18h30 à l' Espace El Doggo (22 rue de la Loi) pour une soirée débat sur le thème des violences quelles soient spécifiques aux femmes ou transversales à l’ensemble de la société. 

Venez nombreuses et nombreux !

casse croûte, tables de presse et garde d’enfant prévus.

 

 

 

Planning Familial Limoges: Réunion publique "Violences faites aux femmes"

Idées de livres à commander au Père Lapurge

$
0
0

Noël approche, les peaux-rouges te donnent quelques idées et conseils de bouquins à mettre sur ta liste pour le vieux Père Lapurge que tu trouveras au bistot du coin et non sur son traîneau IKEA car bien trop gras et saoul pour passer par ta cheminée que tu n'as même pas !!

 

- "Marie Guillot. De l'émancipation des femmes à celle du syndicalisme" de Slava Liszek, éditions l'Harmattan, collection "chemins de la mémoire".

 

- "Puissances du salariat" de Bernard Friot, éditions La Dispute.

 

- "Dionysos au drapeau noir, Nietzsche et les anarchistes" de Max Leroy, éditions Atelier de création libertaire.

 

- "Réflexions sur la violence" de Georges Sorel, éditions Entremonde.

 

- "Les Bandits" de Hobsbawm, éditions La Découverte.

 

- "Les Bas-fonds, histoire d'un imaginaire" de Dominique Kalifa, éditions Le Seuil.

 

- "Bobby Sands, jusqu'au bout" de Denis O'Hearn, CETIM, éditions de l'épervier.

 

- "Tenir la rue, l'autodéfense socialiste 1929-1938" de Matthias Bouchenot, éditions Libertalia.

 

- "Les guerres irrégulières" de Gérard Chaliand, éditions Folio.

Idées de livres à commander au Père Lapurge

Collectif Vivre Ensemble à Limoges: mobilisation 6 décembre

$
0
0

Le texte de l’appel du Collectif "Vivre ensemble à Limoges" en date du 13/10/2014

Arrêtez-les arrêtés, Arrêter la précarité.  

Le lundi 22 juillet, le maire de la ville de Limoges a signé des arrêtés interdisant l’exercice de la prostitution, ainsi que l’occupation prolongée et abusive de l’espace public dans plusieurs quartiers de la ville.

 

Sans sous-estimer les nuisances causées aux riverains et passants, nous, militants d’associations de santé, de lutte contre le Sida, associations féministes, de lutte contre les discriminations, d’aide à la réinsertion, de défense des droits de l’Homme mais aussi des personnes se sentant concernées, dénonçons des dispositions qui auront des conséquences dramatiques sur le plan sanitaire, social et humain.

 

Les quelques semaines écoulées depuis la mise en place de ces arrêtés, ont permis à notre collectif de constater les premières conséquences négatives de ces décisions :

 

- L’arrêté concernant l’occupation du domaine public, conduit de plus en plus à un climat de défiance et de rejet vis à vis de personnes qui sont déjà dans des situations précaires. Celles-ci étant à la rue, elles dépendent de la solidarité des passants. Sans avoir résolu les situations de pauvreté et de précarité, les autorités municipales contraignent les personnes les plus précaires à se déplacer aux marges de la ville, là où on ne les voit pas, contribuant à l’aggravation des situations.

 

- L’arrêté relatif à la prostitution, induit lui aussi un glissement géographique des activités de prostitutions notamment vers le secteur des bords de Vienne. Il place les personnes prostitué-e-s dans des situations de danger accrues du fait d’un éloignement et d’un isolement plus important face à des agresseurs.

Dans les deux cas le travail des acteurs de terrain est rendu plus difficile.

 

Nous nous interrogeons donc sur le bien-fondé de ces deux arrêtés. Que signifie la lutte contre les pauvretés lorsque les mesures prises par les pouvoirs publics sont la lutte contre les plus pauvres et les plus vulnérables ?

Nous sommes indigné-e-s par cette volonté d’interdire l’espace public à une partie de la population.


 
Nous sommes indigné-e-s par une mesure prise sans concertation avec les premier-e-s concerné-e-s, et sans se soucier de l’impact que celle-ci aura sur leur santé et leurs conditions d’existence.


 
Nous sommes indigné-e-s car dans toutes les villes où des arrêtés de ce type ont été pris, leur application a entravé le travail des associations de terrain et s’est traduite par une augmentation des violences, des difficultés économiques et des risques sanitaires pour ces personnes.
 


Pour nous, l’activité prioritaire à mener est celle de la lutte contre les pauvretés par un travail d’accueil, d’information, de prévention, d’accompagnement afin de permettre à tous et toutes de sortir des conditions de vie précaires, de rompre l’isolement, de rétablir du lien social, des espaces et temps de partages et d’échanges…

 

En conséquence, nous demandons le retrait de ces arrêtés et l’ouverture du dialogue avec les acteurs et les personnes concernés.

 

Le Collectif Vivre Ensemble à Limoges
Contact : 
cve.limoges@gmail.com

Collectif Vivre Ensemble à Limoges: mobilisation 6 décembre

24 janvier concert à El Doggo - Limoges


Limoges concert Antifa: Los Tres Puntos, Sang Mêlé, Les Trois Huit

$
0
0

Le 6 février, à l'espace El Doggo, Limoges

6 euros l'entrée, à 20h30.

Limoges concert Antifa: Los Tres Puntos, Sang Mêlé, Les Trois Huit

Il y a 70 ans: la libération d'Auschwitz-Birkenau

$
0
0

Le 27 janvier 1945, l'Armée rouge libérait quelque 7 000 survivants des camps d'Auschwitz-Birkenau en Pologne. En cinq années, plus de 1,1 million d'hommes, de femmes et d'enfants meurent dans le plus grand camp de concentration et d'extermination nazi. La libération de tous les camps sera achevée quatre mois plus tard. L'Humanité ouvre ses archives à l'occasion de cette journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste.

 

Le dossier le l'Humanité:

 

Il y a 70 ans: la libération d'Auschwitz-Birkenau

Concert: Los Fastidios + Coup d'Etat, à Limoges

$
0
0

Le LAF organise un nouveau concert le mercredi 4 mars à l'espace El Doggo, 20h30, 6 euros l'entrée.

 

 

Concert: Los Fastidios + Coup d'Etat, à Limoges

Semaine Femmes en lutte

$
0
0

Le Collectif 8 Mars 87 vous propose de partager un programme d'une semaine sur le thème: 
Femmes en lutte, Travail des Femmes

Le 8 mars c'est quoi ?

C'est la journée de la Femme, dans le langage journalistique.

La journée de Lutte Internationale pour les Droits des Femmes, dans la vision politique de cette journée. Vision qui est en accord avec nos principes d'éducation populaire et de féminisme.

Le collection 8 Mars 87 a acté qu'une seule journée ne suffisait pas pour aborder toutes les questions du féminisme et de l'oppression sexiste parce que cette réalité nous la subissons et nous luttons contre tous les jours!

Au menu une semaine de programmation autour de ces différentes questions, avec un point co
mmun le milieu du travail (salarié ou domestique) où les discriminations et les injustices sont encore trop nombreuses et si souvent tuent :

Dimanche 8 Mars :

Ouverture de la semaine de lutte avec à :

15h30 diffusion de tracts et de programmes aux Puces dans le quartier de la Cathédrale

16h00 lâcher de banderole au Jardin de l’Évêché, avec conférence de presse du collectif 8 mars 87 . 


Mardi 10 Mars :

20h30 au Lido film «On a grévé» Documentaire réalisé en 2014 par Denis Gheerbrant.
Projection organisé dans le cadre des 120 ans de la CGT avec la présence du réalisateur, d'une des protagonistes du film et d'un militant de la cgt.

Synopsis : Oulimata, Mariam, Géraldine et Fatoumata en ont assez de se faire exploiter. Avec une petite vingtaine de femmes de chambres et pendant un mois, elle vont "grever" c'est-à-dire protester avec banderoles et piquets de grève contre le deuxième groupe hôtelier d'Europe. Elles ont l'énergie du désespoir. Et elles tiendront jusqu'au bout, avec force musique et danse... 


Mercredi 11 Mars :

9h30 : petit déj autour de la question des femmes , organisé par les associations : Elles Ele, ACF et 
Lescerises De Clafoutis au 4 allée Fabre d’Églantine, Maison des Associations de Beaubreuil 87280 Limoges

15h30 Atelier sur la question du "Partage des tâches domestiques" organisé par le 
Planning-Familial Limousin toujours à Beaubreuil


Jeudi 12 Mars : 

18h-20h Café des Amazones proposé par l'association l'AFAM à 
Espace El Doggo (22 rue de la loi, 87000 Limoges) , sur le thème de la semaine "Femmes en Lutte, Travail des Femmes"

Vendredi 13 Mars :

19h30 : soirée temps d’échange à Espace El Doggo sur le thème : Femmes et Travail
Organisé par le Planning Familial Limousin, avec 3 intervenantes : Camille, Michèle et Michelle sur les conditions de travail des femmes, l'articulation travail en usine, travail à la maison et sur les luttes des femmes au travail, dans le syndicat, dans le couple...

Il y aura casse croûtes, tables de presse et garde d'enfants prévu.

Samedi 14 Mars : 

15h rendez-vous Place de la Motte, pour clôturer cette semaine de luttes

Activités proposées afin d'occuper l’espace et de sensibiliser de façon festive le public, avec des ateliers :

Mur d’expression organisé par les associations ACF et Clafoutis

Atelier Pochoirs (amène un vieux tee-shirt, un sac ou autre et repart avec un objet customisé par le Planning Familial Limousin

Stand de pâtisseries organisé par l'association Elles Ele

Différentes tables de presses seront présentes tout au long de cette semaine de luttes avec des brochures, des livres, badges, objets, contraceptions...

Semaine Femmes en lutte

Liberté pour Abdullah Öcalan – Libération du Kurdistan

$
0
0

Il y a 16 ans, le 15 février 1999, le Leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan, était arrêté à l’issue d’un complot international, à Nairobi, capitale du Kenya, et livré à la Turquie avec des méthodes qui n’ont rien à envier à celles des corsaires des premiers temps. Depuis, il est détenu en état d’isolement sur l’île-prison d’Imrali située en mer de Marmara. Malgré ces conditions difficiles et insupportables, Monsieur Öcalan a poursuivi sans cesse ses efforts pour la résolution pacifique de la question kurde. Il est l’architecte de toutes les négociations de paix menées avec l’Etat turc concernant la question kurde. Voilà plus de deux ans qu’il mène des pourparlers avec les autorités turques en vue d’une issue politique et pacifique à la question kurde, sans parler des cessez-le feu et des rencontres antérieures. Il est reconnu par la partie kurde comme le principal interlocuteur dans le cadre des négociations. A l’appel de M. Öcalan, un cessez-le feu a été institué entre les forces de la guérilla kurde et l’armée turque, il y a maintenant plus de deux ans. Malgré tous ses efforts pour la paix, Abdullah Öcalan est toujours détenu.

M. Öcalan n’est pas seulement un Leader politique. Il est aussi un théoricien qui a joué un rôle très important dans l’émancipation des femmes. Le mouvement de libération des femmes dont il a favorisé la création et auquel il a contribué est aujourd’hui montré comme un modèle dans le monde entier. Dans cette région du Moyen-Orient où le poids de la religion et des traditions est important, on assiste à une évolution remarquable des femmes kurdes dans les domaines social, politique et militaire. Beaucoup de ces femmes luttent aujourd’hui contre le fascisme de Daesh dans tout le Kurdistan, et en particulier à Kobanê.

Voilà plus de 4 mois que Kobanê résiste au prix de grands sacrifices. Malgré toutes les demandes en ce sens, Kobanê ne dispose pas encore d’un couloir humanitaire. De même qu’il refuse l’ouverture d’un couloir humanitaire à sa frontière, l’Etat turc continue de soutenir Daesh. Cette organisation retient encore près de 3 500 femmes kurdes yézidis qui subissent toutes sortes de violences. Malgré tous les efforts déployés par les guérilléros du HPG et les Unités de Résistance de Shengal (YBS), Shengal n’est pas encore entièrement libérée. Les affrontements continuent et des centaines de milliers de personnes ne peuvent toujours pas retourner chez elles et ont besoin d’aide.

            La Syrie est plongée depuis 4 ans dans une grande guerre civile. Les Kurdes ont créé au Rojava (Kurdistan de Syrie) un système cantonal d’autogestion. Toutes les composantes ethniques et religieuses de la population (Kurdes, Arabes, Assyriens, Syriaques, Chaldéens, Arméniens, Tchétchènes, musulmans, chrétiens, yézidis, alévis) sont représentées à tous les échelons de la nouvelle administration. Depuis trois ans, la région du Rojava subit les attaques barbares de Daesh et d’El Nosra qui sont des émanations d’Al Qaïda. Le massacre commis à Paris contre Charlie Hebdo démontre l’ampleur du danger que représentent ces forces salafistes pour le monde entier. Aujourd’hui, les forces qui mènent le plus grand combat contre le fascisme de Daesh sont les YPG (Unités de Défense du Peuple) et les YPJ (Unités de Défense des Femmes). Ceux-ci ne reçoivent cependant pas un soutien suffisant de la communauté internationale. Les administrations cantonales du Rojava doivent être reconnues et soutenues en tant qu’elles représentent une alternative démocratique pour tout le Moyen-Orient.

Le PKK et les forces partageant sa ligne politique ont défendu les peuples et les valeurs humaines face aux attaques de Daesh. Tout le monde connaît la résistance historique menée contre le fascisme de Daesh par ces groupes, en particulier à Shengal et Kobanê. Alors que la plupart des armées de la région ont fui face à l’arrivée de Daesh, le PKK et ses alliés ont fait rempart face aux attaques fascistes des barbares.

Il est étonnant que les Etats-Unis et les Etats de l’Union européenne maintiennent le PKK sur la liste des organisations terroristes alors qu’ils se battent contre Daesh sur le même front que cette organisation. Plus étonnant encore, le PKK et Daesh figurent sur la même liste. Par ailleurs, la Turquie qui est à l’origine du placement du placement du PKK sur ladite liste est en pourparlers avec celui-ci. Plus rien ne justifie donc le maintien du PKK sur cette liste.

Liberté pour Abdullah Öcalan, Soutien à la résistance de Shengal et de Kobanê, Reconnaissance des cantons autonomes du Rojava, Retrait du PKK de la liste des organisations terroristes.

KCD-E – Congrès de la Société Démocratique Kurde en Europe

Liberté pour Abdullah Öcalan – Libération du Kurdistan
Viewing all 92 articles
Browse latest View live